mercredi 18 février 2015

Un air d'été...

Tout léger tout léger tout léger... (sont-ce les paroles d'une chanson quétaine dont je n'ai ni le titre ni l'interprète, mais qui sied bien à mon retour au clavier!)

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La légèreté. Ce dont je manque et ce dont je rêve depuis deux semaines. Avec le froid glacial à l'extérieur qui me confine à l'intérieur et qui me rend hargneuse (je suis un bébé du mois d'août, j'ai besoin de soleil et d'aller dehors souvent!!!), les conditions routières qui m'ont fait vivre des stress intenses... et la journée d'hier passée à l'urgence pour comprendre mon entrejambe mystérieux qui, contrairement à mon moral, était loin d'être de glace... et a décidé d'être allergique à un traitement anti-vaginite et de me faire saigner et souffrir bien insidieusement...

J'ai besoin de replonger dans mes radotages de vacances.

(Surtout qu'à mon retour du monde des malades enciviérés, X-Man m'a fait une démonstration digne d'un Oscar de "L'Homme-qui-commence-un-rhume-et-qui-souffre-donc-plus-que-plus"!!!)

Soit.

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De retour sur le bateau.

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Après avoir visité tous les ponts et tous les "attraits", le déroulement du repas du soir nous fut expliquée. Il y avait deux tablées: une à 18h00 et une à 20h00. Nous avions coché 20h00. Ce que nous n'avions pas coché (il n'y avait pas de case, d'ailleurs), c'est l'option anti-souper-en-tête-à-tête. Je sais que croisière = voyage organisé, mais je ne savais pas qu'on organiserait AUSSI nos tables. Il fallait donc se choisir des partenaires pour l'heure des repas. J'en étais à me taper la tête sur les murs quand nos amis Gaspésiens sont arrivés en courant pour nous serrer dans leurs bras, complètement apeurés, eux aussi, de devoir manger aux côtés de phénomènes humains inexpliqués.

Car sur le bateau, se trouvait une liste intéressante de specimen:

- Le Père Noël en personne (sans blague! C'est THE sosie-avec-la-vraie-barbe et le vrai sourire qui travaille au Village du Père Noël qu'on annonce à la télé comme étant l'attraction du siècle chaque année)

- La Reine Élizabeth III (un autre sosie, mais non-déclaré. Fallait la voir boire son verre de fort à tous moments sur le pont extérieur. Les vêtements ultra-guindés, le sourire pincé et la chambranlance inquiétante... car le "p'tit gin" faisait son effet, c'est clair)

- Les Français-Chiants (aucun pléonasme ici) = un couple de Français qui passaient leur temps à observer la carte-GPS du corridor qui nous permettait de suivre la trajectoire du bateau "live"et qui obstinaient tous les "natifs" sur la situation géographique. Tsé Baie-St-Paul, ce n'est PAS près de Sept-Îles, ok!!!

- Les Français-Géants = un couple à la retraite absolument charmant. On le découvrira au retour et ils avaient la taille aussi grande que leur coeur. Je les aurais bien invités à venir séjourner chez nous, question de les écouter encore et encore nous raconter leur vie non-banale-du-tout... mais ils repartaient pour une croisière en Alaska après avoir visité des amis Montréalais.

- "Scarf-Man" et son amoureux = un couple de gais très intéressant à observer. Scarf-Man portait un foulard différent à chaque heure (ou presque) et son amoureux, un Noir, ne sortait de la cabine qu'à l'heure des repas. Mal de mer? Antisocial? Michael Jackson incognito?

- Les fameux "zenfants" d'une école Bio-Écolo-GreenPeace de l'Estrie. Une cinquantaine d'enfants de 10-11 ans qui couraient partout, prenaient TOUTES les places dans TOUTES les pièces et qui claquaient les portes des cabines comme on claque un derrière de cheval pour qu'il avance... Heureusement, ils soupaient à 18h00. Malheureusement, ils avaient le droit de veiller car ils étaient en "sortie privilège" (payée par leurs parents richissimes)... Fait intéressant: plusieurs d'entre eux ont eu le mal de mer et se sont du coup, calmés, disons...

- Le couple de banlieusards "North Face/Chlorophylle/Arctéryx/Salomon/Keen" qui devaient avoir des actions chez Sail ou La Cordée pour avoir une si grande diversité de vêtements adaptés à toutes les températures pouvant exister... Malgré le fait qu'ils avaient l'air d'être commandités, ils étaient parents du seul "bébé" du voyage, un gamin-craquant qui s'est entiché de ma douce personne au fil des jours... Mais tsé, qui résiste à X-Mom? Ou plutôt, quel enfant peut se sauver de X-Mom-en-carence-de-X-Boy? Au final, les banlieusards auront été de bons compagnons de mésaventures Madeliniennes et surtout, une bonne dose de "désennuitude" pour mon coeur de maman éprouvé...

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La suite dans X? (Je me sens souvent très nulle de m'être juré d'écrire 30 minutes par jour et de ne pas avoir livré la marchandise... mais bon, paraît que je suis une femme occupée et que mon public me pardonne. Et hein, je ne suis pas payée, faque... hihihi!)

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À plus, moussaillons!

1 commentaire:

  1. Bonjour
    J’avais tombé un peu pas hasard sur votre texte « Un air d’été…, 2015 », j’ai bien aimé votre style direct, avec de l’humour. Vous connaissez peut-être l’émission « À destination », de Radio Canada, j’y avais soumis un récit concernant le Portugal, même pas un accusé de réception… Depuis j’ai peaufiné ce texte dans le but de le resoumettre éventuellement. J’ai pensé que vous aimeriez peut-être le lire. Voici, comment ça commence :
    Années 70, près de deux décennies avant l’arrêt officiel de la pêche à la morue dans les eaux canadiennes, début de ce moratoire: année 1992. Autour des années 70 donc, j’étais de passage à Saint Jean, Terre-Neuve, avec mon vélo, ce devait en 1973, pas 74 en tout cas, car j’étais marin alors et nous avions fait escale aux îles Açores, ou bien c’était en 75.
    Au port de Saint-Jean je m’arrête à la hauteur d’un bateau, le « Santa Maria » (en portugais, le i reste tel), des marins sont sur le pont, je les entends parler portugais, langue complètement inconnue de moi à l’époque. Je leur envoie un salut et en réponse ils me font signe de monter à bord.

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