vendredi 21 décembre 2012

Une toute petite fin du monde

Aujourd'hui, c'est la "fin du monde selon les Mayas". Qui n'est pas arrivée, puisque je suis là, à vous écrire... alors qu'il pleut (ciboire) mais qu'il vient d'y avoir un superbe arc-en-ciel dans le fond du ciel pour nous rappeler que oui, c'est le temps des fêtes et qu'il faut se plaquer un sourire dans le visage.

Je semble sombre en ce début d'après-midi, mais n'ayez crainte. Ce sont des nuages. Ça se tassera avec le vent. Et avec le temps.

J'ai le coeur dans l'eau ce matin puisque c'est la dernière journée de X-Man à son boulot. Vous allez me dire: Mais euh, ce n'est pas "toi" qui y travailles... Soit. Sauf que ce qui affecte l'homme, affecte sa femme. Fallait le voir cette semaine, complètement absorbé à finaliser les papiers, les comptes, les dossiers à remettre. À chercher dans son bureau les éléments qui manquent, à travailler tous les soirs jusqu'à 22h00... après une journée qui avait commencé à 5h00 du matin. De loooongues journées où, au final, on ne s'est vu que quelques minutes au souper (les soirs où il était là) et quelques minutes avant d'aller faire dodo. Car le dodo, cette semaine, a été très tôt pour moi. Presque en même temps que X-Boy. Je suis comme mon fils, une vraie éponge aux émotions des autres. (Par chance, j'ai la faculté de ne pas pourrir comme les vraies éponges de mer (ou de mères! haha)! héhé)

J'avais le coeur gros de voir X-Man "emporter son portable" qui ne reviendra pas avec lui ce soir. De le voir, un peu morose en déjeunant. Il se demandait s'il pleurerait en fermant la porte pour une dernière fois. Il est entouré de collègues féminines et elles, elles ne s'en cacheraient pas. Ce midi, ils iraient tous diner ensemble, mais est-ce que ce sera aussi joyeux que d'habitude? Comment balayer du revers de la main toute une équipe qui se tenait serrée depuis tant d'années?

Bref, mes céréales manquaient de fruits ce matin. Surtout que cette nuit, X-Boy avait décidé de lutter contre la fin du monde en se réveillant à 2h30 pour jouer avec toute sa vivacité. Je n'ai donc pas dormi assez. Par chance, nous avons fait une sieste (chacun de son côté, pas question que je partage encore mon sommeil avec lui!) de 8h00 à 11h00. Et je l'ai envoyé à l'école. Gnark gnark gnark.

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Je me remets difficilement de mon intoxication alimentaire. On dirait que ce revirement d'intestins m'a reviré la fatigue dans tous les coins du corps. Je m'exilerais dans un cocon ouaté suspendu dans une pièce toute noire et sans bruits pendant quelques jours... Je peux toujours rêver. Et apprécier le fait que mon lit est en coton ouaté (oh le jeu de mots!) et que la noirceur est très visible (hahah) grâce à ma toile ultra-opaque. Pour le bruit... euh, je peux toujours rêver. X-Boy n'a pas de "mute" sur son clapet.

Par chance, j'ai recommencé à pouvoir manger "normal". Le carburant rentre à nouveau, ouf-e.

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Il y a aussi le fait que X-Boy a encore une otite et que ce week-end, dans la nuit de samedi à dimanche, il s'est réveillé à 1h00 du matin pour pleurer-rire-jouer jusqu'au soir du lendemain. Résultat: j'avais les cernes aux genoux et le moral dans les bobettes. Puisque ce dimanche, nous étions supposés de nous rendre chez Mamie-Z qui nous préparait son festin de Noël en avance car elle a quitté pour la Floride cette semaine, et ce, pour plusieurs semaines. Nous avons dû annuler. X-Man faisait par ailleurs une diarrhée sympathique ce matin-là. Alors hein, la famille X était dans un état pitoyable en cette journée de "fête".

Quel sentiment déprimant que de devoir annoncer à la famille notre absence. J'ai dormi beaucoup cette journée-là. Pour oublier. Et ne pas me culpabiliser.

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Surtout, il y a le fait que depuis lundi, jour où X-Boy est allé voir le doc pour se faire prescrire une nouvelle souche d'antibiotiques pour venir à bout de son otite récalcitrante, il a recommencé à faire des absences épileptiques. Hier, il en faisait aux deux minutes. De petites absences très furtives, très difficiles à voir pour le commun des mortels.

C'est là où je rêverais d'être une commune des mortelles. Pas une mère aussi sensible. Dah.

J'ai téléphoné en neurologie et j'ai réussi à parler à l'infirmier clinicien. (Il y avait un arc-en-ciel tantôt, je vous disais!) Selon lui, il se peut que les deux antibios désormais combinés entraînent une diminution de l'efficacité des anti-épileptiques. Il faut attendre la fin des médicaments. (MAIS IL Y EN A POUR 6 JOURS ENCORE!!!) Et voir si ensuite, ça se poursuit. Parce qu'il se pourrait aussi qu'il faille changer les anti-convulsifs puisque X-Boy a grandi ces derniers mois.

Cette deuxième option entraîne chez moi une envie de sacrer à perpétuité. Ça me ferait du bien. Je suis capable d'endurer presque tout, côté médical, depuis la naissance de X-Boy. Mais l'épilepsie? Je hais. Je déteste. Je ne comprends pas pourquoi ça existe. Je hais son côté sournois, incontrôlable. Imprévisible. Et dévastateur. Je hais la peur qu'elle me laisse au fond de la gorge. L'angoisse de devoir retourner en ambulance. De voir X-Boy bleu, crispé et perdu.

Même si j'adore les Schtroumpfs. Tsé.

***

X-Man reviendra en fin d'après-midi.

D'ici là, je crois que le mieux sera d'aller dormir.

Et de rêver un peu.

***

Après tout, c'est Noël qui s'en vient. Je mériterais d'être en forme, non?

Ho Ho Ho que oui!!!

3 commentaires:

  1. Je vous souhaite un très beau temps des fêtes. Je vous souhaite qu'il soit "paisible" (pas de ligne d'attente à 6h00 du matin à la clinique, pas de réveil en plein milieu de la nuit, pas de microbes qui s'invitent...)
    On se revoit le 28!
    Gros bisous xxx

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  2. Ma belle amie, tout ce que je peux faire, c'est de t'envoyer le plus gros calin virtuel que tu peux imaginer! xxxx

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  3. je te souhaite ainsi qu'a Edouard et ton mari des bonnes fetes de noel paisibles sans microbes!!!!!!

    grosses bises virtuelles de Paris

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