mardi 27 décembre 2011

Fa la la la la!!!

C'est fait. Je peux cocher sur ma liste: premier Nowëllll dans  NOTRE maison!

Vous aurez compris que nous avons signé l'acte notarié et que zooooup, exit le proprio de notre vie! (C'est là que vous vous levez et que vous faites une danse à St-Dilon sur le coin de la table! Allez, un peu d'énergie!!!)

Et le proprio, il s'est éclipsé de nos vie en rayon de soleil. J'en suis encore éblouie.

Mercredi le 14 décembre, 18h00 et des poussières (de plafond luxueux, bureau du notaire, tsss)

- Bon, bien, le tout est conforme, bien légal et bien signé. Félicitations aux deux parties.

Ça c'étaient les brèves paroles du notaire qui, je me dois de le souligner, est THE notaire le plus sexy de la planète actuarienne. Seigneur-doux-jésus (et alléluia!) quand il s'est pointé devant nous, je croyais que nous étions subitement dans un épisode de soap américain. Le mec devant nous, c'était pas un notaire "comme les autres". (Ou plutôt comme le stéréotype auquel je m'attendais: pantalons bruns en fortrel, chemise écaille d'oeuf et cheveux bruns bien lissés sur le coco) Oh non, là j'ai eu droit au coq de la basse-cour juridique! *ça fera, les jeux de mots!*

Il était là, la main tendue, avec un sourire franc, une musculature miam-mioum et une gueule à te faire acheter n'importe quelle piaule à un million! X-Man a remarqué chez moi un réveil hormonal qui lui a fait me lancer un sourire on ne peut plus victorieux, du genre: Ah ah! Je te connais, X-Mom, tu le trouve beau, hein? JE te connais, la la lère... Dah.

Ainsi, la "belle" rencontre s'est déroulée dans le calme et la franche rigolade. Car en plus d'avoir une face de Clooney et un corps de Pitt (Pitt... coq, je me surpasse, hein?), il avait du bagou, le notaire. Une force de caractère qui résisterait aux assauts du proprio, s'il en avait fait.

Car non. Le proprio a joué une nouvelle carte. Celle de la gentillesse et de la sympathie.

À la toute fin, le proprio a pris la parole, les yeux dans l'eau. (Et c'est pas parce qu'on était inondé...)

- X-Man et X-Mom... je suis vraiment content de vous vendre ma maison. Et en même temps, ça me fait de la peine, ça me rend triste. J'ai vécu tellement de belles choses dans cette petite maison. C'est pas la plus belle, c'est sûrement pas celle dont vous rêviez (t'as vu juste, mon homme!), mais je suis fier de vous aider à commencer dans la vie. Vous méritez d'avoir une place à vous, de vous installer et d'être heureux.

Jusque là, j'avais la bouche grand ouverte... me disant: euh, il est où le connard impulsif et mal engueulé, hein??? Je suis où là, dans un soap pour vrai? Quand est-ce que j'apprends que je suis la soeur du cousin d'Estelle, la garce aux jupes plissées qui a volé mon oncle australo-africain et paraplégique???

Il a continué ainsi.

- Vous savez, c'est la maison où j'ai vécu avec "ma" Sonia... Je l'ai tellement aimé, cette femme-là. Elle était un vrai rayon de soleil. Les après-midis, on s'assoyait sur le patio... le soleil est toujours là les après-midis... c'était mon amour impossible... on en a tous un dans la vie... le genre d'amour qui ne peut pas fonctionner mais qu'on ne peut pas oublier...

À cet instant, j'ai eu la soudaine envie de verser quelques larmes... Non mais, hé, j'ai beau être DANS le soap, mais je ne suis pas bonne actrice pour camoufler mes émotions... Je ne reconnaissais rien de cet homme que j'ai tant haï et qui faisait partie de mes pensées les plus irritantes...

Sous le choc, X-Man, le notaire et moi nous sommes dirigés vers la sortie. Le proprio a terminé avec le coup de grâce:

- Il faut que je vous le dise (trémolos dans la voix)... comment je peux vous dire ça... Ben Sacrament, ça se dit pas de 150 façons... Vous êtes des osties de bons parents et des criss de bonnes personnes... Câlisse, y'a tellement de pères qui seraient partis en courant avec un enfant handicapé... pis là, X-Man, il est là pis ça se voit qu'il t'aime X-Mom et qu'il l'aime, X-Boy. Pis toi X-Mom... ostie.. t'es là pis tu restes à la maison à tous les jours pour t'occuper du petit. Et on le voit ben que c'est pas facile... mais ostie que vous êtes beaux à voir. C'est ça, ça faisait longtemps que je voulais vous le dire.

...

Y'a eu le plus beau silence du monde dans cette entrée de bureau. J'ai regardé X-Man, la détresse dans le regard... car quand on nous fait une si belle déclaration de respect, j'ai le coeur qui chavire et c'est direction "sanglots-land". Mais X-Man aussi, il était ému.

Par chance, le "gars des vues" était un bon scripteur, car il a fait pousser la réplique salvatrice par la bouche du notaire, visiblement décontenancé.

- Ben... Monsieur Ex-Proprio, je vous recontacte dans deux jours pour vous donner le chèque.

- T'es ben mieux, toé... sinon, je te désosse! Salut et bonne fin de soirée!

Le proprio a claqué la porte et j'ai hurlé.

- JE TE DÉSOSSE!!! MAIS QUELLE RÉPLIQUE DE BOUCHER!!! Rhôôôôô, j'adore ça!!!

La rigolade s'est installée dans le corridor et nous nous sommes retrouvés dans la voiture, le coeur mélangé.

- X-Man... j'ai autant envie de pleurer que de sauter de joie...

- Moi aussi... c'était quoi, ce discours de la part du proprio?

- Je ne sais pas... mais c'était digne d'un oscar. Et quel changement de registre langagier, hein?

- Bon, tu me sors tes termes littéraires? Hihih

- Mmm. Et toi, tu me sors de ce stationnement?

- Mmm. On rentre CHEZ NOUS.

***

Quand nous sommes rentrés ce soir-là, ça sentait bon dans la maison.

Ça sentait "chez nous". Vous savez, cette odeur qui nous indique que c'est ici que ça se passe, la vie.

Et bien c'est ça.

C'est la plus belle odeur du monde.

Même dans la maison la moins design de tout Ste-Banlieue! (X-Man déteste que je dise ça... si je l'écris, c'est moins pire, non?)

***

mercredi 14 décembre 2011

Pour Nowël nous aurons: (roulement de grelots, les tambours, c'est out!)

UNE MAISON!!!

Oh oui oui oui!!! Et en prime, c'est la même vieille maison pas belle dans laquelle nous vivons (joliment oui!) depuis les trois dernières années. Je vous avais caché les démarches, hein? Ouais... et j'aurais dû prendre 1464 minutes pour me libérer les neurones, car aujourd'hui, ça surchauffe!!!

Les démarches n'ont pas été simples. Attachez-vous bien.

Étape 1: L'inspection de la maison. Afin d'avoir une idée du coût des travaux à faire. Et une idée si ça vaut la peine d'investir ou si on part en courant avec nos valises et le petit, tiens. Faudrait pas le laisser là!

Un samedi matin de novembre, l'inspecteur se pointe avec une stagiaire. Une femme dans la quarantaine qui lui sert de "petit oiseau" pour visiter les greniers et les recoins étroits d'une maison. Sans jugement, fallait voir le gabarit de l'inspecteur-gadget-en-chef! Rond comme un ballon, la calvitie bien joyeuse et les joues rouges du bonhomme "qui allait prendre un p'tit coup" (c'est Nowël bientôt!!!). Bref, le bonhomme, il ne peut plus se faufiler dans l'entretoit. Mais il pouvait faire des blagues salaces. Rhôôôô. Comme j'ai doux caractère, ça m'a fait rigoler aux larmes de l'entendre lancer des répliques cochonnes alors qu'il évaluait les pertes de chaleur dans notre chambre à coucher et qu'il pointait (volontairement en blague) son assistante en disant qu'on pouvait voir les "zones humides"!!! (Pathétique, hein? Je la ris encore.)

Et tout le long de l'inspection, il appelait X-Man du prénom du proprio! Ce qui me faisait me taper les cuisses chaque fois. C'était la débandade quoi! Rendus à signer le chèque et les papiers d'usage afin qu'il nous fasse parvenir le rapport, je me suis assise aux côtés de l'inspecteur qui y allait avec des tites-tapes d'affection sur mon avant-bras tout en me lançant des sourires racoleurs. Roarrr, je pogne avec les vieux dégarnis... yé.

Quatre jours plus tard, on attendait toujours le rapport. Qui devait arriver deux jours plus tôt. Je téléphone au bonhomme:

- Monsieur Carnaval (tant qu'à l'appeler Bonhomme..!)

- Griche griche ... Oui? (Maudit cellulaire)

- C'est X-Mom.

- Ah oui? X-Mom du Carré Girouard?

- Non. X-Mom de telle adresse.

- X-Mom... X-Mom.. .de telle adresse? Griche griche...

- Vous êtes venus inspecter la maison samedi dernier... on n'a pas reçu le rapport. Vous avez bien notre courriel?

- Oui.. Mais je l'ai envoyé.

- Non.

- Attendez un peu.. griche griche... Madame X-Mom, hein?

- Oui. (À l'aide?)

- Bon... vous restez sur la rue AHERH...

- Non non non. Sur la rue X.

- La rue X? Griche griche...

- Oui. (À ce moment, X-Man rentrait du boulot. Amusé, il m'écoutait répéter.)

- Ah oui! Madame Tanguay.... Non... Madame Gézu... Madame Tataouine... Griche Griche...

- (Tout bas) Pssst... X-Man... il est sénile ou quoi? Il m'appelle par plein de noms... je fais quoi, là?

- ... (Sourire taquin de X-Man)

- Tu trouves ça drôle, hein? Ben tiens.. ris avec lui... moi je ne comprends rien.

J'ai lancé le téléphone dans les mains de X-Man et je suis allée me passer le visage sous une débarbouillette frette. Non mais, je suis folle ou quoi??? M'appelai-je d'un autre nom depuis tout ce temps? Je parle innu???

De loin, j'entendais X-Man répéter notre adresse. Puis:

- Vous n'avez pas la bonne adresse courriel... il n'y a pas de trait d'union entre tel et tel mot. Voilà. Je vous rappelle dès que je reçois le rapport. Merci Monsieur Bonhomme. Au plaisir.

Clic.

Clic de même? Pas de sentiment d'être un zouave quelconque? Un hurluberlu à qui on crie des noms, et des vrais noms pour une fois???

- X-Man?.. J'ai presque peur... il ne t'a pas dit des noms, à toi?

- Mais oui.. mais il cherchait dans son classeur en nous parlant.

- Hein? Mais ça ne lui a pas tenté de me le dire? Moi je répondais non à chaque fois... belle dinde?

- En effet.. belle dinde. Je te croquerais bien une cuisse...

- T'es con.

- De rien. Ça m'a fait plaisir de tout régler. Facile facile. Faut savoir s'y prendre.

- Mmmpff.

- X-Mom, ouvre ton ordi. On va recevoir le rapport.

- MON ordi? Tu le veux aujourd'hui ou dans 12 ans?

- Mouais. J'ouvre le mien.

Et nous avons eu la preuve que des travaux importants sont à faire sur la maison. Et qu'il faudrait téléphoner à des experts afin d'avoir une estimation des travaux. Ce qui fera baisser le prix de vente de la chaumière, oui.

***

Je finis ça sec de même? Mmm. L'heure file et on rencontre le notaire avec le proprio dans moins de deux heures. Et je suis loin d'être prête. Faut que je lave le fourneau, tsé.

À bientôt, chères lectrices (s'il y a des "ils", vous êtes si peu nombreux, vous ne gagnez pas le "genre" grammatical cette fois bon!)...

***

En passant, merci à Mamanpomme et Capara pour cette "Journée Coucou"... je suis grandement touchée. Et toujours incapable de vous répondre dans ma propre section de commentaires. Et Denise, je suis presque tombée en bas de ma chaise en te "lisant". Ne me refais plus jamais ça!!!! (Bisous)

***

mardi 13 décembre 2011

Apprivoiser la bête...

Depuis vendredi, j'ai en ma possession un nouvel ordinateur... un portable top-ultra-top-neuf... et top-intimidant.

Allez savoir, je suis timide du portable. J'observe la bête du coin de l'oeil, je lui ouvre tranquillement l'écran et je le fixe. "Woah... c'est NEUF! Et c'est à MOI?!?" Personne ne me l'a "donné-tiens-moi-j'en-ai-un-nouveau"... Personne ne me l'a vendu à rabais-je-te-le-donne-presque. (C'était toi ou l'Armée du Salut)

Depuis vendredi, dis-je, j'ai PAYÉ MON nouvel ordinateur. Je l'ai choisi grâce à l'aide de frérot qui s'y connaît sérieusement en bestioles informatiques.

Moi qui suis gamine et qui fais la crise lorsque l'on feint d'ouvrir à ma place un cadeau que je reçois, je me suis retrouvée soulagée que frérot, une fois à la maison me dise ceci:

- X-Mom? Ça te dérange que je sorte ton portable de la boîte et que je le mette en marche? Je vais te le configurer, d'accord?

D'habitude, j'aurais bondi comme une hyène sur la cocaïne en lâchant un cri de Tarzan-la-banane et je lui aurais arraché la boîte des mains à la vitesse de la lumière! "TOUCHE PAS À MON PRÉCIEUX!".

Mais non. Cette fois, timide-douce fus-je.

- Vas-y, ouvre la boîte. Et configure-le.

Tandis qu'il s'y adonnait, je me faisais toute petite et j'observais le nouveau joujou. Wow. Il est impeccable, pas une marque de doigt, pas une grafigne de chinois-sous-payé...

Frérot a pianoté la première symphonie sur MON clavier et j'étais zen. Si un magicien de l'info y laisse sa trace, c'est le plus beau des baptêmes, non?

Depuis vendredi, j'ai ouvert mon portable deux ou trois fois. Gênée gênée gênée. On dirait que j'attends que X-Man me dise: bon, allez, tu me redonnes MON portable que je parte au boulot? (Fait vécu lorsque mon ordinausore faisait des siennes) On dirait que je me sens coupable d'avoir une si belle bebelle juste pour moi. Dingue de même.

L'idée de pouvoir me déplacer avec mon ordinateur sous le bras me donne le vertige. Moi qui suis confinée, attachée à un bureau depuis mon cégep? Que ferais-je d'autant de vues différentes quand je lèverai mes yeux de l'écran? Woah... serais-je une vieille fille techno?

Probable.

Parce qu'en ce moment, je vous écris en direct de mon vieil "ostie d'ordi à marde qui plante à toutes les 3,2 secondes et que je rêve de jeter par la fenêtre"... mais il est si confortable.

Une vraie pantoufle.

***

Vous êtes prêts pour des souliers de course?

Faudra me suivre, hein? Hahaha.

vendredi 2 décembre 2011

Une réplique savoureuse, ça vous dit?

Non. Ça ne me manquait pas. En fait, ça ne m'aura jamais manqué. Voici le topo:

Je magasine chez Kossko (là où tout est gros, même la bêtise) avec X-Boy qui est dans une forme splendide et qui mâchouille un vieux livre en plastique mou. C'était ça ou il mâchouillait la poignée du panier et ça, ça m'écoeure. Pouah.

Vroum vroum. On déambule dans les allées. Au bout de celle du milieu, deux "vendeurs" interrogent les gens et leur font remplir des tits-papiers. Pas trop intéressée, je tente de passer vite-vite (mais il y a tellement de monde, c'est NoWëllll bientôt), mais oups. La fille m'arrête.

- Bonjour Madame! Nous sommes ici pour vous encourager à adhérer à notre programme d'informations en ligne pour les futures aubaines. Au lieu du papier que l'on vous donne à l'entrée, vous l'aurez directement à la maison, dans votre ordinateur et pourrez ainsi être au courant des spéciaux avant de vous déplacer.

- Bien. C'est une bonne idée.

- Vous voulez remplir le formulaire?

- Oui.

Je m'installe sur la poignée-chérie du bambin qui continue de gruger son bouquin-baveux comme si c'était le meilleur des steak. Je dois avouer que pour avoir l'air intelligent, ce n'est pas le meilleur des comportements. Mais bon. C'est ça où lécher une poignée? (Je me répète. Je cours prendre mes pilules.)

- Ooooonh. Pauvre petit.

Je me lève la tête vers la commis.

- ???, lui dis-je du regard. (pas une réplique poche à l'horizon?!?)

- Pauvre petit... J'aurais une question... Euh... est-ce que... est-ce qu'il... est- ce qu'il est?

- Est-ce qu'il a quoi? Est-ce qu'il est quoi au juste? Finissez votre phrase que l'on vide la question. (Soupir)

Et là, elle s'approche de X-Boy et lui tapote la tête comme si c'était un bon tit-chien. (Grrr.)

- Ben... est-ce qu'il a manqué d'air DANS sa tête?

DANS sa tête? Elle a appuyé sur le "dans". J'ai failli déconner et lui répondre: DANS, non... mais autour oui?!? Dah.

- Non, il n'a pas manqué d'air à la naissance. ET non, il n'est pas trisomique.

- Ah non, il n'est pas trisomique, ça se voit. Mais est-ce qu'il est paralysé cérébral?

- ... Non... il  a un syndrome très rare.

- Ooooonh... mais vous savez, ils sont tellement gentils ces gens-là....

- Ah oui. Vous avez raison. Ils sont pas mal plus gentils que bien des adultes vis-à-vis des personnes différentes... (J'ai laissé un silence) mais je ne parle pas pour vous, évidemment. Vous, vous êtes gentille, hein?

- ...

X-Boy a profité de ce moment pour lâcher une série de sons hyper-joyeux. Elle l'a regardé, amusée.

- Avec ses petits cheveux en bataille, il a l'air d'un vrai petit coq!

Bon, là, il a l'air d'un oiseau? J'attends la suite svp! On lâche pas, ça va super bien!

- Voilà votre papier. (Rien d'autre??? Dégonflée, va!!!) Attendez, vous avez droit à un cadeau.

- Hein? Pour avoir rempli un papier?

- Oui oui. Voilà. Passez une trèèèès belle journée, Madame.

J'ai eu droit à un sac réutilisable format king size à l'effigie du magasin. Wouhahou. J'ai failli pleurer de joie en arrivant dans l'allée des mouchoirs.

***

Et j'ai failli verser quelques larmes de "bordel de bordel de bordel, quand est-ce que je vais être capable d'accepter de me faire dire de pareilles idioties sans que ça ne me chavire autant???" dans l'allée des décorations de NoWëllll...

Puis je me suis ravisée, j'ai retroussé mes manches de mère combattive et plussss forte que tout et j'ai fait une folle dépense (6,99$!!!).

J'ai acheté une maison en pain d'épice à "bâtir" avec de la colle-crémage et des bonbons de couleurs.

Je n'ai jamais eu la chance d'en faire une.

C'est pas vrai que X-Boy va, lui aussi, vivre avec ce terrible manque toute sa vie.

***

Faut savoir reconnaître les bonnes fondations.

Et ajouter du gros sucré "couleuré" pour affronter les paroles enneigées.

***

À moins que je ne m'achète une pelle pour déneiger des consciences?

***

Ils en vendent des énormes, des pelles, au Kossko.

Intéressant...

mercredi 30 novembre 2011

Hospitalisation: suite et fin!

Une fois bien installés dans la chambre en pédiatrie, X-Boy s'est endormi... Et moi aussi. Que ceux qui croient qu'il est impossible de dormir dans un lit de fortune avec des draps minces comme du papier, je vous révèle une simple vérité: n'importe quel lit est CONFORTABLE quand le petit est en sécurité médicale.

Aux heures, une infirmière venait prendre les signes vitaux de X-Boy. Et hop, un tit-doigt dans le saturomètre, pouish-pouish la pompe sur le tit-bras pour prendre la pression et bleurk le thermomètre dans le péteux pour prendre la température. (X-Boy ne fait PAS de fièvre, bon! Pouvez-vous lui laisser l'arrière-train tranquille?) X-Boy ne bronchait même pas, trop occupé qu'il était à survivre.

Bon, vous me direz que je vous mets ça bien dramatique en parlant de survie, mais c'est ce qu'il faisait, X-Boy. Car même le soluté, il le vomissait allègrement. Et quand on vomit son soluté, ça ne s'enligne pas très bien sur une récupération et une réhydratation. Ça s'enligne plutôt vers une situation critique.

Inquiète fus-je? Oh oui.

Quand X-Man est arrivé au petit matin, journal sous le bras (faudrait pas que j'oublie que dans le monde, ça se bouscule en corruption!), je lui ai raconté les nombreux épisodes "vomi" du petit. X-Man a verdi.

NDLR. X-Man a une phobie indicible de la gastro. Si quelqu'un a le malheur de lui dire qu'il a la nausée ou mal au ventre, X-Man devient un caméléon viscéral. Il pâlit et se questionne lourdement à savoir "mais est-ce que je vais avoir la gastro? L'ai-je déjà? Est-ce que le Père Noël existe? Et si oui, a-t-il déjà eu la gastro en pleine tournée???".

Bref, X-Man affichait une piètre mine. Mais c'était dans le ton. À l'Halloween, comme je disais, il est de mise d'avoir l'air de Frankenstein ou de Miss Raplapla (fallait me voir la mise en plis léguée par un oreiller-en-latex!).

La pédiatre est arrivée. Pas trop souriante, tout de noir vêtue.

- Bonjour. Je suis Docteur Ronchon. Je viens voir X-Boy.

(Sympathiquement, je la surnomme ainsi. Car je vous jure que malgré son air de "tout me fait chier", elle est d'une impeccable capacité empathique et elle adore son métier. Un coup de coeur médical, quoi!)

- Oooooh. Il ne va pas bien.

En choeur, on a répondu: Non.

- Mais X-Boy, dis-moi... pourquoi tu vomis tout, hein?

En guise de réponse, X-Boy a vomi. Il vomissait même les réponses. Mmm.

- X-Boy. Je suis Docteure Ronchon. Et il va falloir que tu t'accroches, mon bonhomme. Parce que là, tu te laisses aller et je ne veux pas ça. Allez, tu te refais des forces et tu arrêtes de vomir, d'accord.

J'étais subjuguée. Elle lui parlait avec une telle franchise et une telle volonté partagée. Elle ne faisait pas dans la dentelle. Et j'ai grandement apprécié cette forme de tendresse. L'urgence de guérir, voilà ce à quoi elle croit.

- Bon, l'état de X-Boy est inquiétant. Ça me stresse.

L'air s'est figé. Quand un docteur avoue ses inquiétudes, c'est alarmant. Elle a quitté la pièce en disant ceci:

- Je vais trouver ce qu'il a. Ce n'est pas normal qu'une simple otite (car oui, il en avait une) le fasse vomir ainsi. Et si c'était une gastro, il cesserait de vomir. Je reviens vous voir tantôt. Et je suis outrée que l'urgentologue d'hier matin ne vous ait pas crus. Vous êtes les parents, vous connaissez votre fils mieux que quiconque. Et comme X-Boy ne parle pas, vous êtes sa voix. Je vais trouver ce qu'il a. À plus tard.

Docteure Ronchon est une vraie lionne. Je ne voudrais pas être les gazelles qui courent autour d'elle en habit d'infirmière. Quand elle ordonne, elle exige l'immédiat. Imaginez l'urgentologue qui a reçu un coup de griffe de sa part? Ouch.

Les heures ont passé. Les infirmières du soir sont arrivées. X-Boy vomissait encore. Mais X-Man avait repris ses couleurs, le spectre de la gastro étant non-plausible. Par ailleurs, je donne ici une médaille de bonheur à X-Man pour ses blagues et son savoir dans les moments urgents. Alors que nous discutions de tout et de rien (comme si ça se pouvait!), je lui lance ceci:

- X-Man. Depuis hier soir, j'ai un mot dans la tête. "Séculaire". Ça veut dire quoi déjà?

- Ça provient du mot "siècle". Comme à l'époque des bulles papales.

- ??? Des "bulles papales"??? Mais de quoi tu parles? Tu me niaises, là?

- Non X-Mom. Les bulles papales sont ...

Il m'a expliqué ce concept (dans ma tête très marrant = un pape qui fait des bulles? rhôôôô!) et on a éclaté de rire. Car qu'est-ce que ça donne deux intellos dans une chambre d'hôpital? Ça. Avouez que nous sommes craquants. Hihihi.

Il était 17h00 quand Docteure Ronchon est réapparue dans la chambre.

- Bon, on va explorer ensemble tous les symptômes et les particularités liées au syndrome de X-Boy. Je connais bien son pédiatre à Ste-Justine. Si nécessaire, je vais le consulter. Pour l'instant, j'ai plusieurs questions.

En effet, on a refait le pedigree du petit en une quinzaine de minutes. À la question "X-Boy prend-il des médicaments" nous avons répondu ceci:

- Oui, du Lax-a-day. Pour la constipation chronique.

- Donc X-Boy a des problèmes de digestion.

- Oui. Mais ça va beaucoup mieux. On a même arrêté le Prevacid il y a presque un an.

- Et pour quelles raisons vous avez arrêté le Prevacid au juste?

- Euh... parce qu'il ne régurgite plus...

- Et il fait encore du reflux?

- Euh... non. (?)

- Sous quelles preuves exactement?

- Euh... le pédiatre nous a dit d'arrêter le Prevacid quand X-Boy irait mieux?

- Et personne ne l'a examiné pour ça?

- Non...

- Et vous pensez que X-Boy est bien maintenant?

- ...

- Moi je vous dis: Non. X-Boy fait du reflux en permanence. Je l'ai observé ce matin et depuis que je vous parle je l'observe et je vois bien qu'il fait des mouvements de reflux très fréquemment.

- Euh...

- X-Boy a vraiment MAL à l'estomac. D'où le fait qu'il ne veut plus rien avaler. Qu'il préfère vomir que de laisser un liquide se diriger dans son oseophage. Il est brûlé, votre petit. Voilà ce que je crois.

- ??? Mais... on ne le savait pas.

- C'est clair. Mais retenez ceci. Un enfant qui ne régurgite plus, ça ne veut pas dire qu'il n'a pas encore du reflux. Ce qui remonte reste "en-dedans", mais ça brûle. Et ça pourrait même expliquer pourquoi il tarde tant à se déplacer et à se tenir droit. S'il a constamment un inconfort dans le haut de la poitrine, il ne veut et ne peut pas se déplier. Il conserve son énergie pour jouer tranquillement. Et cela pourrait aussi expliquer pourquoi il a tant de difficulté à mastiquer. Je lui fais donc prendre du Zantac en forte dose par intraveineuse dès maintenant et ce, jusqu'à ce qu'il avale quelque chose. Je reviens demain matin. Et aussi, on lui donne du Advil combiné avec du Tylenol afin d'enrayer toutes les sources de douleurs liées à l'otite. Il faut qu'il reprenne des forces pour manger. S'il y a quoi que ce soit qui vous inquiète, vous le dites à l'infirmière et elle me téléphone. Je viendrai cette nuit si nécessaire. Bonne soirée. Vous êtes de bons parents, c'est clair. Ne vous culpabilisez pas pour l'arrêt du Prevacid. Votre pédiatre ne vous a pas posé la bonne question. Il s'est fié à votre bon jugement. Et à Ste-Justine, on prône le "naturel". Moi, je prône plutôt la non-souffrance. Surtout dans les cas des enfants syndromiques. Ils en ont assez à apprendre, inutile de les laisser souffrir dans l'espoir qu'ils se renforcent... Bonne soirée.

(Elle était marrante, Docteure Ronchon. Elle nous disait "au revoir" pour ensuite enfiler une série de réflexions... comme si elle ne devait pas parler trop longtemps... et puis, ah... ok, je dois parler... et partir... et parler... et partir!)

Cette nuit-là, X-Boy a dormi. Calmement, sans plainte ni pleurs.

Au petit matin, X-Man est revenu. La préposée aux bénéficaires a apporté un plateau de déjeuner. X-Boy a vomi à la simple vue d'une cuillère et/ou de son gobelet. L'infirmière est venue nous rassurer, le Zantac ferait effet bientôt. X-Boy doit tout simplement se reposer.

Je suis partie prendre une douche à la maison. Et là, j'ai fait quelques téléphones. Les sanglots se sont pointés dans ma voix et j'ai laissé aller. Fallait que ça sorte. J'avais besoin de me fâcher, de gueuler un peu contre la maudite "santé" qui fait chier, bon. Ma mère, Tatie-C et Rouk (sur son répondeur) ont eu droit à une belle dose d'angoisse. Et elles m'ont rassurée. "X-Boy va se battre, allons. Il est si fort." J'ai pensé à Ed, l'aîné de K. qui, l'an passé, a survécu à une grave pneumonie. Et je me suis calmée. Les enfants ont cette puissance incroyable. Le mien est un super-héros, alors, hein? Arrête de pleurnicher la mère et retourne encourager fiston!

De retour à l'hôpital, X-Boy semblait revenir peu à peu du trou noir où il avait logé ses forces depuis trop de jours. X-Man avait un air presque confiant. L'après-midi s'est déroulé tranquillement. La pédiatre était passée vers 13h00 et trouvait que X-Boy reprenait des couleurs. "Soyez patients".

Vers 16h00, j'ai eu une fringale. Étant de nature rigolote, j'ai commencé à "narguer" X-Boy avec un biscuit Ritz en feignant de manger la plussss bonne bouffe au mooooonde!!! Je croquais dans mon biscuit comme une gamine et X-Man s'est mis à faire de même. On rigolait et on faisait des miettes partout.

Puis, la petite main gauche de X-Boy s'est levée vers nous. Il s'est assis et a tendu la main, l'air de dire: "heu, je peux en avoir, moi aussi?".

- Ben oui, X-Boy. Comme si tu mangeais ça, toi, des biscuits Ritz. T'es même pas capable de croquer comme du monde.

La petite main s'est accompagnée d'un large sourire dans le visage du bambin.

- Euh, X-Mom.. je crois qu'il en veut.

- Ben oui... Môsieur ne veut plus rien avaler, même pas du jus, du lait, du gruau, mais il veut ce que l'on mange? (sur un ton blagueur) Ben mange-le donc, le biscuit Ritz, mon bonhomme! Tiens.

Et là, comme un carnivore de la pire espèce, X-Boy s'est mis à croquer dans son biscuit à pleines dents (faut ben qu'elles servent!) et à m-a-s-t-i-q-u-e-r comme un pro.

!!!  (furent nos mots)

Croque croque miam.. En moins d'une minute, X-Boy avait réellement "mangé" son biscuit. Je lui en ai donné un autre. Zoup, avalé à grande vitesse.

Docteure Ronchon est arrivée sur le fait.

- Euh... il mange des biscuits Ritz... c'est pas très nutritif, désolée...

- Peu importe. Qu'il mange des frites, du chocolat, des bonbons, ce qui est important, c'est qu'il mange.

X-Boy souriait, la bouche pleine. Il avait des miettes partout dans les cheveux et sur sa jaquette.

Il a mangé 6 biscuits. Et on a risqué l'approche du gobelet de jus. Zoup, il se l'est envoyé derrière le gorgoton!

X-Boy était de retour parmi nous.

Les soupirs et les sourires se sont mélangés pour créer une oeuvre d'art de souvenir heureux à conserver.

***

Le lendemain matin, Docteure Ronchon affichait un large sourire, elle aussi.

- X-Boy va vraiment mieux. Je suis contente. Et vous continuerez le Prevacid jusqu'à ce qu'il marche. Parce qu'il va marcher, votre garçon. C'est évident. Je vous donne la prescription et voici mon numéro de poste. Vous me rejoignez dès que vous avez une inquiétude et je vous revois en clinique sans problème. Allez, tope-là, X-Boy.

X-Boy a flatté la main de Docteure-Ronchon.

- Toi, mon petit bonhomme, tu pourras sortir ce soir si tu manges tout et si tu ne vomis plus, compris.

X-Boy a enregistré. Il a mangé comme un ogre.

Vers 18h00, nous avons mis le petit dans sa poussette afin de lui faire visiter les couloirs du département de pédiatrie. Docteure-Ronchon était assise à un bureau. Quand nous sommes passés derrière elle, X-Boy a hurlé! Nous avons tous éclaté de rire.

- Ah ben? Tu veux sortir ce soir, hein?

Trois sourires convaincants.

- Allez... habillez le petit, je lui donne son congé. Il sera bien mieux à la maison.

***

On a habillé X-Boy à la vitesse de l'éclair. Une fois dans l'auto, X-Boy s'est mis à rire.

C'est vrai que c'est tellement marrant de séjourner à l'hôpital, n'est-ce pas?

Petit X-Boy va... le lendemain et les jours suivants, il était dans une forme incroyable. Comme si rien ne s'était jamais passé.

***

En fait oui... l'Halloween était passé.

***

mardi 22 novembre 2011

À tantôt ici = pas tantôt chez vous!

Hahahaha.

Certaines de mes amies-lectrices qui ont l'infime honneur de me parler au téléphone m'ont souligné le fait que je mens de façon outrageuse dans mon dernier blogue.

En effet, je termine en disant: "Je vous reviens tantôt" et ça fait UNE semaine que nan, X-Mom ne donne pas de nouvelles...

Musique de suspense ici: "Mais que se passe-t-il??? X-Boy a encore été à l'hôpital? La maison a été à nouveau inondée? L'ordinateur a rendu l'âme? X-Mom s'est transformée en chanteuse d'opéra et travaille à Pariiiiiiiiiiis?"

Non non non. (Quoique pour Paris, j'irais bien y chanter quelques notes!)

Raison 1 = X-Boy a eu un réel rhume tout ce qu'il y a de plus emmerdant. S'cusez la franchise. J'ai mouché le petit jusqu'à en avoir de la corne sur le bout des doigts. Et lui, un nez rouge Rudolph (entonnons un cantique en choeur à l'instant!).

Raison 2 = Le Salon du Livre.

Drôle de raison?

Non. Pas très drôle. Le Salon du Livre est au représentant ce que la semaine des examens finaux est à l'étudiant en médecine. C'est-à-dire: une semaine de top-stress-top-fatigue. Pour X-Man, surtout, puisqu'il y travaille jour et presque nuit.

Résultat: Je me retrouve toute seule avec le petit, les routines, les rendez-vous, les appels à faire pour le peut-être achat de la maison (j'y reviens un de ces jours à cette histoire à suspense réel!) et la fatigue qui s'ensuit. N'étant plus la jeune X-Mom que j'étais... rhôôôô... la semaine dernière a été bien remplie. Pour faire changement, hein?

***

X-Man est revenu hier soir, lundi, 21h30.

Oh yeah!!!!

Et ouf.

mardi 15 novembre 2011

The "rhube-gossant" strikes back.

Je me suis fait bien discrète sur la bloguosphère depuis au moins deux semaines. (Si vous étiez en train de vous ronger les ongles, cessez, cessez!) Il y a qu'il s'en passe-t-y des affaires sur ma joyeuse planète... Allez, je me remets en selle de clavier. (Faut que je me libère les neurones, ça surchauffe!)

1- X-Boy gagne le grand prix: une hospitalisation en haute saison!

Pour l'Halloween cette année, X-Boy a choisi de se déguiser en petit morveux. Dans le sens de morve. (woah, je me dérouille, laissez-moi deux ou trois lignes!)

Ainsi, jeudi le 27 octobre, à 16h00 pile-poil, X-Boy a commencé à pleurer. À chaudes larmes. Nous, vilains parents, nous allions au lancement d'une bande dessinée québécoise intitulée Biodôme qui se déroulait au ... Biodôme. Original de même. Wouah. (Mais c'était chouette. Sans jeu de mots, allons) Dès lors, petite-gardienne-adorée (je ne vous ai pas parlé d'elle... elle est g-é-n-i-a-l-e!) fut inquiète toute la soirée de voir le gamin aussi triste. Lui, qui, d'habitude, couvre sa gardienne de sourires, de câlins et d'or. Oh oui, parce qu'une gardienne "spécialisée", ça vaut tout son pesant de lingot.

La nuit de jeudi à vendredi a été inexistante. X-Boy a pleuré, reniflé, morvé. Bref, un gros rhube bien fulgurant.

Vendredi, j'ai commencé à être un peu inquiète. Bambin-pleureur se penchait constamment la tête sur le côté afin de s'appuyer l'oreille contre son épaule. Docteure-Maman a diagnostiqué: une ostie d'otite??? C'est pas vrai??? (Désolée pour le sacre. Remplacez-le par torpinouche) X-Man est revenu du boulot et a commencé à angoisser.

NDLR: Je ne généraliserai point, mais ici, "l'homme" n'a pas de sang-froid lorsque le petit a le sang trop chaud... X-Man ne tolère vraiment pas bien les maladies du petit. Dans le sens qu'il s'impatiente, se fâche après la société et il perd un temps précieux à chercher QUI a refilé le morpion à SON enfant. Moi je dis: calme-toi les nerfs, pompom. Mais bon, l'Homme a ce sentiment d'impuissance en horreur. Ce qui est une force en soi, il brûlerait l'eau pour sauver son gamin de la souffrance. Mais quand l'enfant est malade, MOI, j'ai BESOIN de CALME et d'AIDE SEREINE. (Ce sera dit!)

Samedi matin, X-Boy s'est réveillé (a-t-il dormi? Nan... ) en pleurs. En toussant, en se frottant l'oreille, avec les yeux vitreux et cette bouille des mauvais jours. Étant quelque peu jet-set cette semaine-là, je devais assister au lancement d'un roman écrit par une grande copinette qui vit dans ma patrie de jadis-vie-de-femme-libérée. Le coeur en questions (X-Boy va-t-il être correct? X-Man va-t-il survivre? Les Canadiens vont-ils gagner ce soir? (s'en fout!), j'ai roulé jusqu'à destination afin de remplir mes devoirs de bonne amie. Et je suis contente d'y avoir été. Car ce bref instant de partage de gloire littéraire m'aura permis de prendre une pause du pré-enfer-hospitalier qui débuta le lendemain.

À mon retour au bercail, X-Man faisait dans la nervosité justifiée.

- X-Boy a vomi trois fois. Une fois (sur moi) ce matin et trois fois tantôt. Il ne veut RIEN avaler. Ni boire.

- Mmm. Ça ne va pas. Viens ici mon petit bonhomme que je t'examine la santé.

Constat: depuis vendredi matin, X-Boy n'avait RIEN avalé. Je mettais ça sur le dos des sécrétions-vilaines, mais là, qu'il vomisse sans RIEN ingurgiter = mauvais signe. Très mauvais signe. J'ai téléphoné à K, infirmière-sans-le-papier (quand t'as trois garçons, tu portes ce titre) qui m'a suggéré de lui donner du pédialyte afin qu'il se réhydrate. Et de voir s'il le conservait. Et zoup, je suis allée à la pharmacie acheter tout l'attirail de la guérison d'une pseudo-gastro et NON, X-Boy a refusé d'avaler ne serait-ce qu'une gorgée de cette charmante potion "aux fruits".

Le simple fait de lui présenter une cuillère, un gobelet, un morceau de biscuit le faisait vomir. (Parfois, j'aimerais avoir ce réflexe devant un sac de croustilles!)

Constat: on s'en va à l'hôpital.

- X-Man, on soupe et on part.

- T'es sérieuse?

- Oui.

- D'accord.

NDLR: Dans les situations d'urgence, X-Man retrouve son sang-froid et devient le partenaire idéal. Fiou.

À quelques minutes de notre départ, X-Boy a vomi un grand jet. Deux secondes plus tard, il nous a fait grâce de son premier vrai sourire en deux jours d'abstinence-du-bonheur et il s'est mis à gazouiller.

- ???, nous sommes-nous exclamés.

Nous avons donc déposé le petit dans le bain et il s'est mis à jouer, à rigoler, à taper dans l'eau comme si rien n'était. Conclusion: on va passer la nuit ici et si demain matin il vomit à nouveau, on part en pays du germe-grimpant-supposément-contrôlé.

Rrronfl. Zzz. Une grande nuit de repos.

Dimanche matin, 7h00. X-Boy se réveille en crise. On accourt au chevet et Bleurk-fois-mille, ça nous dégueule ça abondamment. (Mais tu dégueules QUOI, au juste, hein???)

Trois minutes plus tard, X-Boy (et nous) était dans la bagnole. Avec tout le tit-kit-du-parfait-locataire-de-chambre-d'hôpital bien prêt. (Docteure Maman SAIT que le petit, il ne va PAS bien du tout.)

À l'urgence, on prend le billet. "Ding". Déjà? Même pas le temps d'enlever notre manteau? Est-on au Québec?

Dans la salle de triage (là où on lave notre linge sale en famille, rhôôô), l'infirmière écoute la "petite histoire d'un grand phénomène médical" et prend ses signes vitaux.

- Il ne fait pas de fièvre.

- Non. Il ne fait JAMAIS de fièvre.

- ?

- Mmm. X-Boy est très particulier. Mais je suis ainsi également. Jamais de fièvre. Ma température "normale" est très très basse. Donc quand je fais 37,5, comme fiston en ce moment, je délire. Comme X-Boy en ce moment. (Fallait entendre les sons délirants qui sortaient des entrailles gutturales de mon petit combattant. À faire frémir les morts, en cette veille d'Halloween!)

- Mais il ne fait pas de fièvre?

JE PARLE CHINOIS???

X-Man a réexpliqué la "chose". Perplexe, mais gentille, l'infirmière a classé X-Boy "code urgent" vu la possible (m'a t'en faire, moi, des possibles!) déshydratation et les plaintes (les lamentations oui) du petit.

Une heure plus tard, on entre au palais de l'urgentologue. Palais = une salle minable aux murs dépeinturés. Avec comme seule décoration artistique, une goutte de sang séché juste à côté de la table d'examen. Accueillant. (Mais c'est la veille de l'Halloween, on pardonne)

Urgentologue-fraîchement-sortie-de-l'université arrive, l'air bête. Accueillant fois deux.

Elle examine rapidement le petit.

- Il n'a rien à la gorge. Je vois un début d'otite. Rien de bien alarmant. On va lui donner une dose d'antibiotique ici. S'il la garde, il repart à la maison.

- Et s'il ne la garde pas?

- On va le garder ici.

Simple de même. Le petit avale, tout est beau? Permettez-moi d'en douter.

X-Boy, n'étant pas sourd (une si petite otite ne rend pas quelqu'un malentendant, hein?), comprend le jeu. "Si j'avale le sirop-aux-bananes, je retourne dans le confort de ma maison?". Soit.

Il a avalé (après 462626 batailles cuillère-bouche) l'antidote-magique. L'infirmière qui "surveillait" le petit (dans une autre salle... dah) est passée. Confirmation: il va bien, votre petit. Seulement une otite. Bonne journée.

???

Dans la voiture, j'ai verbalisé ma colère. Gentiment, car quand quelqu'un a une otite, il ne faut pas crier. J'ai un sens inouï du respect. (...) X-Man a approuvé. "Une urgentologue de merde". Voilà notre diagnostic à nous.

Car 20 minutes plus tard, X-Boy a remis au plancher son tit-sirop-jaune. Et il n'a plus cessé de dégobiller. Quel passe-temps appréciable, non?

VROOOOOOOOOUM. 17h00. Direction hôpital. Au triage, un infirmier au regard compétent. Dans le coin gauche, une mère convaincante. Dans le coin droit, un père convaincu. Au centre, un X-Boy complètement K-O qui n'a même plus la force de délirer et qui, de toute évidence, a perdu au moins deux livres en moins de quatre heures.

- On l'hospitalise sur le champ. Cet enfant est très souffrant. Vous me suivez dans la salle 15.

Vroooooum. On a roulé la poussette avec le reste-d'enfant dedans jusqu'à la salle 15. On lui a fait enfiler une jaquette-bleu-malade et on a attendu. Autour de nous, plein de patients bien malades, mais souriants. Au regard rempli de compassion. Et de "lâchez-pas". Et de "c'est tellement triste un enfant malade, ça ne devrait pas être permis".

Vers 22h00, le doc-sauve-la-vie est arrivé avec les résultats des prises de sang.

- Une très grande déshydratation. On lui pose un soluté dans quelques minutes. Il a une belle otite. Mais un enfant ne vomit pas pour une simple otite. On le garde sous observation au moins 48 heures. Il faut trouver ce qu'il a. Je vous envoie lui faire des radiographies des poumons. Un infirmier viendra vous chercher. X-Boy est souffrant. Je ne comprends pas que vous soyez venus ce matin et que l'on ne l'ait pas gardé immédiatement.

- Il ne faisait PAS de fièvre, dis-je, découragée.

- Mais ce n'est pas un argument. Vous connaissez votre enfant. Et il vomit sans arrêt. C'est une situation urgente.

- Merci docteur. (Soupirs pas subtils du tout.)

- Je reviens vous voir avec les résultats des radiographies. Ce pourrait être une pneumonie. Courage, nous allons le guérir, ce petit bonhomme.

Doc-au-cerveau-fonctionnel est revenu une heure plus tard. Résultat: ce n'est pas une pneumonie.

J'ai été soulagée. Je parle au "je" parce que X-Man était parti à la maison. Après 22h00, un seul parent peut rester.

23h30. Nous avons enfin eu la chance d'avoir une "vraie" chambre. En pédiatrie.

NDLR: Je souligne ici que l'ambiance dans la salle des hospitalisations temporaires était détendue, voire amusante. Les infirmiers-ères souriaient aux patients, faisaient leurs examens en douceur et racontaient des blagues aux préposés-ées aux bénéficiaires. Tout autour de nous, ça respirait le calme. Malgré la détresse qui nous habitait. X-Man et moi avons été impressionnés de ce climat rempli de professionnalisme et de gaieté. Était-ce parce que c'était l'équipe du soir? Ou la veille de l'Halloween? Allez savoir. Mais ça rassure sur l'humanité.

Minuit. X-Boy s'est enfin endormi. Bien branché par les veines à son liquide de survie.

Je me suis assoupie.

Le coeur emmêlé dans des barbelés.

Et j'ai attendu le matin avec impatience.

Que la pédiatre le délivre du mal et ne le soumette plus à la tentation. Amen.

NDLR: Je suis athée. Mais dans des situations intenses, je prie Dieu-Allah-Bouddha-Jojo-Savard-et-le-Père-Noël.

La suite tantôt. Hé ho, j'ai un gamin qui morve à nouveau depuis hier, 14 novembre! Pourquoi nous donner un répit, hein?

Humains à bord: ça s'en vient!

Nous sommes huit membres "actives" du "slow driving" jusqu'à maintenant. 2 de plus et je vous fais une carte ou un panneau à afficher dans votre voiture!

Oh yeah!

jeudi 27 octobre 2011

Humains à bord

Je suis encore chamboulée par la tragédie vécue par le collègue de X-Man. Et ça me fait poser de nouvelles actions. Qui dérangent la société, c'est clair.

Au menu: j'ai décidé de RESPECTER les limites de vitesse. Oui oui. Vous vous souvenez de ces jolis panneaux sur le bord des routes que l'on ignore bien souvent, se disant que de toutes façons, personne ne les respecte, alors pourquoi je le ferais?

Justement. Pourquoi?

J'ai choisi de le faire pour moi. Égoïste de même. Mais il n'est pas question que je devienne comme tous ces enragés du volant qui capotent totalement quand ils doivent attendre à un feu rouge. Ou encore à un arrêt temporaire lors de constructions sur la route. Vous avez remarqué à quel point les conducteurs s'énervent quand il y a de la construction? Quand des ouvriers RÉPARENT NOS routes? C'est d'un illogisme incroyable.

Ainsi, depuis vendredi dernier, je roule maximum 60 dans une zone de 50 et je roule 110 maximum sur l'autoroute. Vous voyez le topo. Je m'accorde un 10 km de plus pour ne pas faire faire une dépression aux automobilistes qui me suivent. Quoique, à voir leurs réactions depuis presque une semaine, je crois que l'on va me faire passer un test de conduite dans les prochains mois. Ben oui, hein, depuis quand quelqu'un (e) roule-t-il aussi sagement? C'est pas légal d'être droite de même. Arrêtez-moi.

On me dépasse en m'envoyant du doigt d'honneur, on tente de rentrer dans mon coffre, voire de me pousser par la télépathie? On me dépasse par la droite, ce que j'adore franchement. Je m'assure de leur envoyer un grand sourire au passage doublé d'un air de "Pis la vie, ça va chez vous?".

X-Man m'a fait promettre d'arrêter de sourire ainsi. Paraît que je peux m'attirer des problèmes. Un innocent à la casquette vissée au crâne risque de me rappeler à l'ordre. À l'ordre, hein? Je peux rire jaune? Ou rouge? Mais pas vert.

Je suis lasse de voir autant de gens conduire aussi dangereusement. Aussi inconsciemment. Aussi rapidement. Comme si leur vie en dépendait. Mais ont-ils consicence que leur vie et celle des autres en dépend???

Je discute largement avec X-Man ces temps-ci. Étant un représentant sur la route, il vit avec ce syndrome du "je vais être en retard". Il s'impatiente aux lumières, il dépasse les "lents" et il ralentit losrqu'il voit un policier. Pourtant, X-Man ne fait pas de grande vitesse. (je suis témoin, je lève ma main droite)

- Maix X-Man, tu serais prêt à respecter les limites de vitesse? Genre seulement 10 km au-dessus, comme moi?

- Mmm. Oui et non. Ça dépend des autres qui me suivent. Si je les sens agressifs, je ne veux pas les provoquer. Et à Montréal, si tu ne suis pas le trafic, tu causes un accident. C'est comme ça.

- Oui mais... c'est PAS correct!

- X-Mom, tu ne referas pas le monde...

- Pourquoi pas, hein???

- X-Mom...

- Ben quoi? Je suis écoeurée d'entendre tout le monde dire qu'ils sont en retard-fatigués-dans-le-trafic-brûlés. Si tout le monde accepte de vivre ainsi, je ne suis pas obligée. Plus on vieillit, plus on dit qu'il faut prendre le temps. Ben justement! Qu'est-ce qu'on attend pour être DANS le temps? Le vivre et arrêter de penser à dans cinq minutes si j'arrive en retard, je vais être dans la merde?

- ...

- Moi je dis, fuck les autres. Y'a rien qui va être assez important pour que je ne sois pas en retard. Si j'arrive à un rendez-vous 10 minutes en retard, ce sera ça. Et je partirai plus tôt la prochaine fois. Toi, X-Man, tu penses que tu vas être en retard à ta mort?

- X-Mom... où tu veux en venir? C'est l'accident de É. qui te met encore dans cet état?

- ...

- X-Mom. C'est correct.

- Mmm.

***

N'empêche que je pars le mouvement. Le "slow driving". Je suis membre no 1.

Qui embarque?

(Je vous fais une carte de membre si on dépasse les 10 adeptes!)

jeudi 20 octobre 2011

Quand la vie ne tient qu'à une paupière...

Hier soir, en revenant du boulot, X-Man m'a demandé de m'asseoir.

- X-Mom... tu te souviens de P., mon collègue?

- Oui.

- ...

- Qu'est-ce qu'il a? (Tout de suite, dans les yeux de X-Man, ça sentait la mauvaise nouvelle. Froid au coeur)

- ... C'est É., sa femme.

- ???

- Elle s'est endormie au volant de la voiture mardi, en fin d'après-midi et ... leur fils est décédé.

J'ai arrêté de respirer.

- Au bureau, c'est la grande commotion.

- ... J'imagine. En fait non, je ne veux pas imaginer.

X-Man a versé quelques larmes. (Moi c'était déjà le cas depuis plusieurs minutes) La discussion a dévié sur le "comment".

En effet. Comment "elle" va faire pour survivre à "ça"? Comment vivre avec ce sentiment atroce de "culpabilité"? Comment accepter que "elle", elle n'ait que quelques égratignures tandis que fiston a passé l'arme à gauche? Comment survivre avec ce drame? Comment se dire que "ça" devait arriver, comme ils se le feront dire? Comment regarder son conjoint en face et lui expliquer que "je suis tellement (x 1000) désolée.. j'étais si fatiguée, je ne me suis pas aperçue que je m'étais endormie"? Comment expliquer au petit frère âgé de un an (et à la garderie à ce moment) que son grand frère de 4 ans n'est plus là? Comment dormir à nouveau? Comment conduire à nouveau?

Comment respire-t-on quand on perd un enfant?

???

***

Je profite de cette "occasion" pour faire un appel à toutes (et à tous). C'est pas vrai que l'on peut TOUT faire, que l'on doit TOUT faire. Quand le petit dernier ne fait pas ses nuits, quand le plus vieux ne veut pas manger son foutu brocoli, quand le grand-père fait un arrêt cardiaque cette semaine-là et que le conjoint travaille plus de 60 heures, c'est NORMAL de se REPOSER. Et de demander de l'aide. Et de se dire: fuck, le ménage attendra deux jours, moi, je DORS.

J'en ai ce matin contre cette société de super-performance. De cette société qui engendre des mères-aux-cernes-si-bien-camouflés-par-un-maquillage-non-testé-sur-les-animaux. De cette société qui exige que TOUT soit fait rapidement-parfaitement-et-sans-fléchir.

Quand je dis à X-Man que je suis fatiguée, quand je m'endors en regardant la télé le soir à 19h00, quand je m'endors dans le lit du petit en plein après-midi alors que je tente de lui montrer l'exemple de la sieste, c'est parce que j'ai besoin de sommeil.

Quand je prends le volant et que je suis obligée de mettre un cd à tue-tête, d'ouvrir les fenêtres tout grand et de manger des bonbons pour garder l'oeil alerte, ce n'est pas BON SIGNE.

***

Ceci étant dit, je préfère "gagner" une contravention que de perdre ma raison.

***

Elle était où, la police, hein, pour É. ce soir-là?

***

Je suis désolée du message confus.

***

X-Boy a joué, littéralement, jusqu'à 3h00 du matin.
Belle façon de me rappeler de laisser faire la conduite automobile aujourd'hui.

...

***

jeudi 13 octobre 2011

Ne pas suivre le trafic.

Mercredi dernier, 5 octobre: une journée d'ateliers de bandes dessinées pour les classes de 5e et 6e année d'une petite école de Drummondville.

Stratégie: Partir mardi soir et dormir chez mes parents dans un village pas trop loin. Histoire de couper la distance en deux (et de diminuer la fatigue pour la stressée que je suis en pré-animation).

En pratique: J'ai fait une escale dans la maison parentale avec pour résultat: une nuit de non-sommeil. Agitée telle une puce sous les draps, malgré la noirceur totale que j'affectionne dans cette chambre au sous-sol (jamais inondé) et réveil à 4h30. L'angoisse que mon père, réveil-matin-humain pourtant toujours très fiable, ne m'oublie et que je sois en retard. Dah.

Résultat: J'ai eu une super belle journée d'animation. Les élèves étaient très gentils, passionnés et passionnants et l'énergie (voire cette adrénaline) était bien présente. À la fin de la journée, vers les 16h00, quand je suis montée dans mon bolide, la fatigue s'est repointée dans ma jolie tête. "Ouf, c'est terminé, je peux enfin rentrer chez moi", me suis-je dit, pour rester réveillée.

NDLR: Je suis du type "dormeuse au volant". Mmm. Une conséquence d'être une hyperactive non-médicamentée. Quand je reste en place et que je fixe la route plus qu'une trentaine de minutes, j'ai le cerveau qui se détraque et qui croit que c'est le temps de dormir. La solution: des disques de musique qui jouent à fond de train et que j'accompagne de ma splendide voix. Hem Hem. Et j'ouvre les fenêtres. Question d'avoir du vent et de partager ma voix avec les autres. Généreuse en tous temps. Rhô.

Bref, j'ai roulé tranquille sur l'autoroute jusqu'à cette sortie "Ste-Madeleine" que mon père m'avait fortement suggéré d'emprunter. Question d'éviter le trafic du retour à la maison dans la populeuse banlieue. Ce que j'ai fait. Non sans crainte de me perdre.

Et la crainte s'est avérée. Après avoir attendu pendant 20 minutes qu'un maudit train passe dans le milieu du village, je n'ai pas tourné au bon endroit. La route m'indiquait que je me rendrais à St-Damase. St-Damase??? De kossé? Connais pas. Mais ça ne sentait pas bon. J'ai tourné dans une cour de maison de campagne - là où le chien a tenté de casser sa chaîne pour me casser la gueule - et je me suis encore gourée de chemin. Parce que j'ai suivi le trafic. IL NE FAUT PAS FAIRE ÇA. "Depuis quand je suis une suiveuse, aussi?", me dis-je à voix encore plus haute que celle de Indochine.

Le panneau indiquait la 116. Je me suis souvenue que la 116 mène à Beloeil, ville qui se trouve de l'autre côté de Mont-St-Hilaire. En me rendant dans cette ville-à-la-butte-yuppie, je me retrouverais. Je connais ce chemin par coeur.

Sauf que nan. Rendue dans la ville de Mont-St-Calvaire (s'cusez), il y avait un trafic MONSTRE. Pare-choc à pare-choc. Et que je te klaxonne. Et que je te dépasse. Et que je te dévisage, pauvre nouille tu tournes ou quoi? (La pauvre nouille étant moi, complètement blonde pour la cause)

Exaspérée du trafic, j'ai décidé de prendre une rue à gauche. La gauche étant une valeur sûre pour me rapprocher de Ste-Banlieue. Sauf que les panneaux n'indiquaient pas que sur ce chemin, se trouvaient tous les yuppies-en-VUS et des !|"$$%& de travaux en PLEINE PENTE. La vraie de vraie joie de conduire une auto manuelle et de tenter de ne pas reculer dans le pare-choc en titanium du riche conducteur qui me suivait tout en parlant au cellulaire (ben oui) et en textant avec la langue... les mains étant occupées à masser ses pieds endoloris par ses chaussures en cuir italien-bio-vache-élevée-au-foin-sans-oestrogènes.

La soudaine (!) envie de pleurer s'est présentée comme option. "Non, X-Mom. Quand même, c'est pas le temps".

Mais justement, c'était une question de temps. Bordel, à vouloir prendre un raccourci, je venais de perdre une heure!!!!!! Je pouvais-tu être en beau saint-cibole? Et avoir envie de me ranger sur le côté comme une gamine et pleurer jusqu'à ce qu'un valeureux towingeur (beau mot) vienne me secourir?

Après avoir combattu mes larmes... tenaces bestioles presque virales, je me suis perdue dans les tites-rues de Otterburn Park. Mais en souriant, puisque Otter, c'est pas une loutre, ça, en français?

Bref, j'ai roulé tranquillement à nouveau sur la 133. Le vent dans les cheveux et la voix bien réchauffée.

Jusqu'à cette lumière à Richelieu.

Devant moi, deux voitures. Deux voies. Dans celle de gauche, où on peut tourner à gauche (ooouh) ou aller tout droit, se trouvait la première voiture qui voulait tourner et qui attendait son tour. Derrière elle, une voiture qui a décidé de ne pas attendre et de prendre la voie de droite, qui elle, ne sert qu'à tourner à droite. Après la lumière se trouvaient 6 ou 7 policiers qui interpellaient toutes les voitures qui continuaient tout droit.

J'ai cru à une sorte de barrage. L'instant d'une seconde, je me suis dit: On n'a pas le droit de prendre une voie strictement pour tourner quand on veut continuer, non?. J'aurais dû me fier à mon instinct. Car la fille d'en avant, elle l'a fait. Et moi, beau mouton, je l'ai suivie. Me disant que c'était correct.

MAIS NON!!! Les tits-policiers arrêtaient JUSTEMENT TOUS les conducteurs qui ont fait cette magistrale faute de conduite. Moi inclus.

- Madame, vous venez de prendre une voie qui est réservée pour tourner à droite.

- ... Je sais. Je me demandais justement si on avait le droit. (Non, hein?). J'ai suivi la fille d'en avant.

- Il ne faut jamais suivre les autres.

- Je sais. Je suis désolée. Je peux me ranger à côté des autres voitures?

Dans ce "stationnement improvisé", il y avait une vingtaine de voitures de gens, qui, comme moi, avaient péché par soif de gagner du temps. Beau piège, hein.

Une fois garée, la nervosité était bien là.

- Vous allez me donner vos papiers, svp.

- Les papiers? Hein? C'est lesquels déjà. (Bravo ici, wowo)

- Vos papiers d'assurance et vos immatriculations.

- Hein? Ben oui. Sont où déjà? (Mauvaise question à dire à voix haute. Fallait voir le regard accusateur)

- Alors?

- Hein? Euh... attendez, je les ai. Voilà.

Je lui dépose dans les mains une pochette en faux-cuir qui DÉBORDE de tits-papiers depuis l'an 424 avant J-C. Il farfouille et me lance:

- Vous avez toute une collection. Mais vous n'avez pas les bons?

- ??? Pardon? Les bons? Ceux de cette année?

- Ils n'y sont pas. Ça ne va pas bien, Madame.

- Pour aller bien faudrait que ça aille mieux. (Quelle logique) Parce qu'en ce moment, ça ne va pas du tout.

Et là, comme les plus grands clichés des films pour ados, je me mets à pleurer. Grande gamine tout empêtrée dans ses papiers et dans sa nervosité très évidente.

- Madame (sourire léger), je vais voir ce que je peux faire.

- Mais je vous jure qu'ils sont DANS l'auto, les BONS papiers. X-Man me l'a dit juste avant que je parte. Mais vous savez, je suis épuisée... je n'ai pas dormi de la nuit, je me suis perdue depuis une heure dans les routes obscures de Mont-St-Hilaire et je suis une vraie fille. Une fille qui braille comme une idiote devant un policier. À 32 ans, ça mérite une médaille, non?

- ...

Il est parti. Fallait que je retrouve mon calme. Je devais l'avoir laissé dans une pente vingt minutes plus tôt. J'étais là dans mon auto, à pleurer comme jamais... les sanglots, les renifles et le maquillage qui coulait. Le plus beau tableau de l'hystérie. Dans ma tête, tout s'embrouillait. "On n'en a pas assez, de la marde, hein de ce temps-là??? Après une deuxième inondation, les travaux qui n'avancent pas assez vite et tous les rendez-vous pour X-Boy *même s'ils donnent de supers résultats*, j'avais besoin de pogner mon premier ticket??? De passer la moitié de ma paye (pour une fois que je travaille!)`pour payer une ostie de faute de conduite??? C'est vraiment nécessaire??? Je n'avais pas assez pleuré dans les derniers mois, hein? Je paye pour là là???"

J'étais dans un mode d'autodestruction quand j'ai finalement trouvé les bons papiers dans le manuel du conducteur. (Bravo) Je sors de la voiture, drama-queen, les bras en l'air, victoire oblige.

Tous les policiers se braquent, le "mien" me dit de retourner immédiatement DANS ma voiture. "Vous n'avez pas le droit de sortir de votre véhicule, X-Mom".

???

On n'apprend pas ça dans nos cours de conduite, bordel. J'ai failli semer la panique totale. Par chance que mes neurones avaient fait en sorte que j'avais les deux mains en l'air. S'il avait fallu que je les aie dans les poches? On aurait cru que j'allais sortir une arme?

Rhôôôô.

Rien pour m'aider à arrêter de pleurer. Je suis retournée inonder mon siège et mon pare-brise. (ça existe, des essuie-glace pour l'intérieur?)

Le policier est revenu avec ma contravention. Un beau 156$.

- Merci. (On remercie les policiers, c'est beau la politesse, wow)

- Madame X-Mom... vous pourrez reculer dans la voie rapide pour sortir?

- ???

- Je répète. Vous pourrez reculer?

- Reculer dans un stationnement en pente parmi toutes ces voitures? NON. *J'ai levé le ton, malgré moi*.

- Mmm. Je vois.

- ÇA SE VOIT TANT QUE ÇA???  GROSSE NULLE AU VOLANT DÉGUISÉE EN RATON-LAVEUR??? (n'ai pas osé.)

- Je crois que ça va être difficile.

- Je vois. (ENCORE???)

- ...

- Madame X-Mom, je vais faire bouger les autres voitures afin que vous puissiez partir d'avant. Vous êtes prête?

- Oui. (renifle puissance 10)

***

J'ai roulé en pleurant sans arrêt jusqu'à la maison. Et je ne voulais pas sortir de la voiture. X-Man était rentré du boulot et Mamie-Z, qui gardait le petit, était encore là. Pas question que Mamie-Z me voit dans un tel état.

- Bonjour X-Mom-chérie.

- Salut (renifle puissance 8) X-Man.

- Ooooh. Mais qu'est-ce que tu as?

Et là, j'ai beuglé ma triste vie en moins de 2 minutes. Toute la rage contenue, la lassitude de vivre des "zaventures rocambolesques" et la frustration de travailler pour payer la polisse (câlisse, bon).

X-Boy, qui soupait alors, a éclaté en sanglots. Ben oui. "Quand maman pleure, je pleure aussi". (C'est pas un peu injuste comme vie, ça? Je ne peux pas être triste TOUTE SEULE??? Faut que le gamin compatisse?)

Mamie-Z se tenait droite, debout près du bambin-en-pleurs-pourquoi-donc?

Elle m'a ouvert les bras. Une vraie de vraie mamie. Et une vraie mère. Elle m'a laissé pleurer 34 secondes et m'a dit que j'avais raison d'être insultée. Personne n'aime se faire prendre en faute. Et oui, c'est fâchant quand on gagne si peu d'argent de le donner ainsi "volontairement". Puis elle a dit ceci, d'une voix tendre comme le chocolat:

- Bon, allez, X-Mom. Tu vas enlever ce maquillage tout dégoulinant et vous sortez au restaurant.

- Hein? Au resto? Comment ça?

- Oui, au resto. Tous les deux, en amoureux. Ça va vous faire du bien. Allez.

- Mais.. mais...

J'ai cessé les répliques. Combattu cette folle envie de m'apitoyer sur mon sort et d'aller pleurer jusqu'au sommeil dans mon lit.

X-Boy a cessé de pleurer quand je l'ai pris. Faut dire qu'avec le look-total-raton-écrasé-sur-le-bord-de-la-133, y'avait de quoi pleurer d'effroi! X-Boy m'a lâché un de ces sourires et je suis redevenue calme. (dans la mesure où je PEUX être calme)

Mamie-Z a repris le petit puis nous sommes partis au resto.

Au resto un soir de semaine? En amoureux?

Oui.

Et ce qu'on a ri.

Le beau temps après la pluie, comme le veut l'adage.

***

Et ce soleil, il était là grâce à Mamie-Z.

Merci Mamie-Z.

De tout mon coeur.

mercredi 12 octobre 2011

En rafale! (comme dehors, automne va!)

Je hais mon ordinateur. Il bogue, bogue et bogue encore. J'ai dit à quel point il bogue? C'est rendu que pour ouvrir une page, je dois attendre 135126 minutes et si j'ai le malheur *ooooh!* d'en ouvrir deux à la fois, je suis bonne pour un aller-retour Québec-Ste-Banlieue.
Qui plus est, depuis peu, je suis incapable de laisser des commentaires aux autres blogueuses (que je lis entre 2h00 et 3h00 du matin) et même SUR MON blogue. C'est-y pas la galère, ça? (Non, La Galère c'est le lundi soir, 21h00!)

Grmblblbl. Je vais m'acheter un portable. Promis juré craché. Dès que je trouve un avant-midi de libre pour magasiner avec mon frérot-tombé-dans-l'info-quand-il-était-petit et zoup, je serai une hyperactive du blogue à nouveau! (En passant, Steph*, j'ai perdu ton adresse de blogue et ça me fout en rogne... je ne peux même plus savoir comment tu vas à défaut de t'écrire un roman-de-nouvelles. Mais je ne t'oublie pas, tu fais partie de mes préférées! bisous!)

***

Les travaux sont terminés au sous-sol. Vous ne m'avez pas vue venir, hein? Nan. Pas un mot sur les zouvriers depuis le tout début, il y a trois semaines. Du grand silence pour du grand art. (Bon j'exagère, car si "ça" c'est de l'art, qu'est-ce que j'attends pour exposer au Louvre???) Et je rends à César ce qui lui revient: les zouvriers sont aussi des ouvriers-sans-le-z = des hommes compétents, courtois et efficaces. Le premier ouvrier, un grand mince aux yeux piteux (ça fait drôle pour un homme de construction) s'est occupé de refaire les bas de murs, la garde-robe de la chambre et de donner la couche de fond partout. Ça lui a pris plusieurs heures. Et nous avons discuté au maximum 20 minutes. Mais un 20 minutes édifiant.

- Ouvrier # 1 a fait un baccalauréat en sciences politiques puis il avait commencé une technique en travail social, mais comme il travaillait pour son père en rénovation pour payer ses études, il s'est découvert une passion pour la construction. Et voilà, il défonce des murs tout en réfléchissant à la société. J'étais impressionnée. Parce qu'il tenait un discours des plus cohérents et que POINT FORT: il a lui aussi trouvé que le proprio a une gigantesque araignée au plafond. Oh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! (X-Man était réjoui, car parfois, on en venait à se demander si nous étions susceptibles? Non non non.)

- Ouvrier #2 était un peintre. "Un side-line". Un "jobber". Mis à pied à son usine, il repeinture des murs de maisons. Et il apprécie beaucoup son boulot. Son dada: les couleurs. Il a admis (OUIIIIIIIIIII!) que le proprio devait être un pur crétin (lui il a dit: un vrai trou d'cul, dixit!) pour repeinturer ça en blanc et refaire du stucco! (Tape là-dedans mec!) Et il a rajouté: par ailleurs, qui, en 2011, fait poser un tapis industriel gris dans un sous-sol??? (J'ai eu envie de lui offrir une bière, mais oh, on ne boit pas à l'ouvrage) Avant de partir, il m'a glissé un "Je ne veux pas paraître bizarre, mais vous avez une super belle aura, X-Mom. Vous dégagez une telle énergie, c'est dommage que vous soyez prise avec un proprio aussi trou d'cul".

Mon aura???

Je suis restée bouche bée. (Tu cherches un contrat bien payant pour faire une grosse pepeur à un crétin, peintre-chakra???)

- Ouvrier #3: LE PROPRIO (et un "ami" *je doute, là*)!!! ET c'est là que ça c'est vraiment TOUT gâché. Le lendemain que le peintre eut terminé son blanc-net-plus-ultra, le connard-en-règle s'est pointé avec une sableuse à diamants (?) pour sabler la colle qui restait sur le plancher AVANT de poser le tapis (étape finale).

Laisse-moi t'expliquer un détail, cher idiot. Quand on fait des rénovations, il y a UN ORDRE À SUIVRE. Ainsi, APRÈS avoir arraché un tapis (neuf = colle fraîche!), on SABLE TOUT DE SUITE. Ainsi, tous les ouvriers et les chaaaaarmants locataires POURRONT marcher sur le plancher SANS RESTER PRIS. Je vous le jure: ça m'est arrivé. Je suis restée longtemps à un endroit pour ramasser des bouquins et gnnnn, incapable de bouger. Le peintre aussi est resté collé à un certain moment. Un GRAND bravo!!! X-Man et moi avons tous les deux bousillé une paire de chaussures. Grmblblb.

Ainsi, cher proprio-du-bas-fond-cervical, on SABLE AVANT de faire les joints et la peinture. Ainsi la poussière immonde et infinie va se coller sur des murs sales et à refaire. PAS SUR DES MURS FRAIS REPEINTS. AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH! Me semble que ce n'est pas compliqué.

Qui plus est, le colon-de-la-propriété N'A PAS FERMÉ la porte de la pièce du fond qui nous sert de "débarras" et d'entrepôt pour TOUS nos biens "non-inondés" du sous-sol. Résultat: il y a 3 cm de poussière collante sur TOUTES nos affaires. J'étais tellement découragée, c'est la première fois que j'ai pleuré depuis l'inondation. Y'a que ça va prendre une éternité à tout épousseter. Les livres, les bandes dessinées, les outils, les jouets de X-Boy, bref 1351467617 cossins incongrus mais utiles.

On a juste ça à faire, ici. C'est bien connu. Je suis une mère au foyer.

***

Je change de sujet. Ça me fait enrager. Et je suis de bonne humeur. Oui oui!

***

X-Boy est un vrai petit garçon. Ce qui l'allume: les outils et la balayeuse. À tous ceux qui me disent: ouais, bon, X-Boy ne se déplace pas "vraiment" encore, je vous invite chez nous quand nous serons en train de monter la nouvelle bibliothèque IKEA. Parce que lundi (jour de grâce et de congé), nous avons TENTÉ (et réussi, ouf) de monter le meuble-télé dans un délai r-e-s-p-e-c-t-a-b-l-e. Mais nan. Fallait pas amener le petit dans ce nouveau terrain de jeu tapissé, dans le sens de tapis. Non non non. Môsieur a VU les tournevis, les tits-plats de vis et autres bebelles pour tenir les planches et Môsieur VOULAIT prendre TOUT ça. Et les amener bien loin dans le sous-sol, histoire de suçoter des écrous et de se refaire une santé de fer. (rhôôô. Facile facile facile comme humour, désolée) Ainsi, nous avons passé notre temps entre:
1- lire le plan IKEA
2- relire le plan IKEA (ça va dans CE sens, t'es sûre, X-Mom?)
3- cacher les outils-vis-et-ci
4- tasser X-Boy de nos jambes, littéralement
et 5- rerelire le maudit plan IKEA désormais humide grâce à la trace laissée par le garçon-mâchouilleur-de-papier.

On attire les ours avec du miel. Et des garçons-rampeurs avec des meubles à monter.

***

Ensuite, ce matin, je m'adonne à mon sport préféré: la balayeuse. Ne sachant pas que l'aspirateur-traîneau est un meilleur-ami-d'enfant, je roule ce dernier sans penser à X-Boy. Qui d'habitude, se fout pas mal de sa mère qui aspire la poussière avec le machin-vrombissant. Mais oh! Ce matin, X-Boy a découvert qu'il pouvait SUIVRE et AFFECTIONNER un appareil aussi mignon. (Faut avouer, notre aspirateur a l'air d'un i-mac, comme dans le temps) Tape-tape-tape... voilà que je me retourne et que le petit y va d'un tam-tam bien senti sur le traîneau et que patte-patte-main-main, IL SUIT l'appareil qui roule lentement dans n'importe quelle direction!!!!

Vous ne devinez pas la joie qui m'a habitée et qui m'habite encore?!? I-n-d-i-c-i-b-le.

Et j'ai aspiré de la poussière pendant un looooong moment. Et partout partout. Juste pour le plaisir de voir l'autre bambin marcher à 4 pattes (ou à 3, il a toute une technique!) et rigoler comme un dingue une fois arrivé près du tit-traîneau. (La seule question qui m'a dérangé les neurones: X-Boy n'entend pas le bruit du moteur ou quoi??? Me semble que je ne resterais pas collée à un tel moteur... mais bon, petite, je faisais des tours de Filter-Queen, au grand dam de ma mère...)

***

Tantôt, je marche tout près de X-Boy pour me rendre dans une autre pièce et HOP, tel un chat sur le speed, X-Boy a attrapé ma jambe en s'y aggripant.

J'ai enfanté un tigre ou quoi???

Faut voir le spécimen tenter de grimper aux murs lisses.

X-Boy serait Spider-Man?

Oooooh.

***

Je vous reviens bientôt. Je téléphone à Spielberg. Je crois qu'il y a matière à.

***

mardi 27 septembre 2011

Vrooooummmm!

Lundi matin, première heure (bon, 9h00) X-Boy et moi nous sommes rendus aux Services Techniques du Centre de Réadaptation "chef" de la grande banlieue afin d'y quérir THE BIG NEW poussette adaptée top-du-top!

La technicienne en poussette (aucune idée de son titre officiel, mais la poussette, elle s'y connaît!) arrive dans la salle d'attente et ouvre grand la bouche et les yeux:

- Oooooh!

Bon, mon garçon, il est vraiment charmant et il est beau comme tout. Mais tant que ça?

- Bonjour? Je suis la maman de X-Boy.

- Hein? Ah bien sûr. Bonjour à vous. Mais X-Boy... il n'était pas "petit" en juillet?

- X-Boy a toujours été plus petit, oui...

- Non, non... pas dans ce sens-là.. mais il a VRAIMENT grandi en peu de temps?

- Euh... je ne suis pas la seule à le voir, d'abord? (ouf, j'ai cru être folle la semaine dernière alors qu'après avoir fait sa fameuse sieste de presque 3 heures, X-Boy s'est levé et je m'étais exclamée, toute sérieuse: ben voyons, toi, t'as grandi de 2 cm en un après-midi?!?)

- Oh non, X-Mom! Mais qu'est-ce que vous lui avez donné à manger?

- On lui a donné à manger, justement! Avant, c'était de l'eau et de l'amûûûûrrrr!

À cet instant est arrivée l'orthésiste qui venait elle aussi inspecter la granditude de mon super-héros.

- X-Mom... t'es encore en train de blaguer?

- Moi?

Note ici: l'orthésiste fait partie de mes spécialistes-chouchou (d'autant qu'elle a le même prénom que moi... ouuuuh!) avec qui j'ai un plaisir dingue pendant que X-Boy se fait plâtrer les pieds. On rigole tellement que bien souvent, on en oublie le petit et il faut qu'elle lui casse les jambes AVEC le plâtre! rhôôôô (je vérifie si vous êtes bien là!)

L'orthésiste et la technicienne en sont venues au constat que oui, X-Boy a grandi d'une façon fulgurante (bravo mon petit-grand!) et qu'il faudrait ajuster ET la poussette ET les orthèses. En clair, la technicienne a froncé les sourcils deux secondes. Mais je les ai vus, moi, les sourcils, et de battre mon coeur s'est arrêté. (titre de film volontairement emprunté)

- Heu... Madame la technicienne... Vous voulez dire qu'il faut commander une nouvelle poussette?

- Oh, mais non! Tout s'arrange... mais disons que ce sera plus long que prévu.

- Fiou. Si c'est juste ça... prenez votre temps. (Entre une heure et six mois d'attente, le choix est simple)

J'ai donc installé X-Boy dans sa Cadillac-high-tech et sa tête dépassait le dossier!!! En juillet, il y avait au moins 5 cm de jeu! Et ses hanches ne rentraient plus trop bien dans le siège!

- T'ES GROS ET GRAND?!!!!

X-Boy a lâché un cri s'apparentant à un "yéééééééééééééé"!!! Je crois que tous les gens présents dans le bâtiment ont eu peur... mais peu importe.

L'orthésiste a profité du "temps" occupé par la technicienne (pour "réajuster" la poussette) pour prendre des nouvelles mesures pour les orthèses du mignon.

Elle lui a par ailleurs tendu les plaques d'échantillons (en plastique) et lui a dit:

- Tiens, choisis-toi une nouvelle couleur.

Et le bambin, tout excité, a sorti du lot un échantillon jaune et orange. On ne peut plus discret...

- X-Boy? T'es sûr de ton choix? C'est un peu flash, non?

- Cri de joie du bambin.

- Je vais te les redonner tantôt, pour valider.

Non mais, Décore-Mom s'opposerait à un tel choix. J'adore le jaune et le orange, mais sur des jambes... et par-dessus des bas longs (déjà que les bas longs... ouais bof!)???

Parle parle, jase jase, plâtre, plâtre, déplâtre = je redonne le paquet d'échantillons à l'autre Mini-Van-Gogh et je prends bien soin de cacher ladite plaquette hop-le-soleil-dans-les-souliers...

- X-Boy??? T'es sérieux???

- Je crois qu'il l'est, X-Mom. Ça fait deux fois...

J'ai repris le paquet. Heureuse de constater que fiston a désormais la capacité de choisir et d'exprimer ses goûts. Et de défier ceux de sa mère. Je lui ai tendu le paquet en mettant en vedette la plaquette bleue avec des camions jaunes (le compromis, toujours!) et nan. X-Boy a d'une seule main retrouvé sa plaquette jaune et orange et... il se l'est foutu dans la gueule. Tout sourire. Et miam que je te mange l'échantillon taponné par 135235 enfants aux mains purulentes.

- Bon, c'est correct. Pas besoin de la lécher en plus... Elle est à toi. Tes orthèses seront de cette couleur. Soit.

- Je crois que X-Boy a du goût. Presque personne ne choisit ça. Il est original et ça, c'est super, non?

- Ah pour être original, on ne peut mieux trouver. Un "X" jusque dans les pieds!

***

Peu après, la technicienne est revenue avec THE poussette et j'ai eu mon cours 101 pour utiliser l'engin. Un petit clic ici et la poignée s'ajuste, on tire ici pour ajuster les sangles et attacher le petit, on tire vers l'extérieur et on pousse pour retirer le siège, on dévelcrotte pour laver tous les tissus en cas de vomi-pipi-débordant-accident-de-lait-jus-autres, on met le frein avec le pied, on clip le pare-soleil-géant (faut voir le machin, ça couvrirait le stade olympique!) et ici, on insère la tablette qui fera en sorte que le petit pourra manger dans sa limousine (et avoir l'air plus handicapé, rhôôô).

Avant de partir, je questionne la technicienne:

- Elle est légère, donc, la poussette?

- Ah ça non.

- Pardon? Mais elle est hyper-techno-en-aluminium, non?

- Oui, mais avec toutes les structures rigides, les roues pleines, il n'y a rien de plastique là-dessus (sauf le revêtement des poignées), ça ne peut pas être léger.

- Oh. Je peux me permettre un commentaire?

- Bien sûr.

- Ben... vous voyez... quand on a un enfant handicapé et qu'il en vient à avoir une poussette adaptée, c'est parce qu'il grandit, qu'il grossit et qu'il ne PEUT pas marcher. Nécessairement, ça fait en sorte que la mère (ou le père) se retrouve avec un dos en déficit de force. Genre comme le mien. Ils pensent à quoi, les ingénieurs quand ils font une telle conception? Que les mères sont des clônes de Hulk? Des supers-héros? (j'ai failli rire, quand même!)

- J'avoue que ce n'est pas pensé pour les parents. C'est fait pour le bien-être des enfants...

- Ah pour ça je suis à 100% d'accord. X-Boy sera on ne peut plus bien dans son bolide. Mais.. la poussette devrait être livrée avec un chauffeur. Ou du moins un accompagnant pour mettre la poussette dans la bagnole et la sortir, non?

- Hihihi, vous êtes drôle, X-Mom.

- Mmm. C'est ce qu'on dit. Mais mon dos n'as pas un grand sens de l'humour... Allez, je m'en vais de ce pas me détruire les vertèbres dans le stationnement!

Je suis partie en riant, quand même. Parce que le bolide, bien qu'il soit lourd et qu'il prenne TOUT l'espace du coffre de la voiture, vaut plus que mon auto sur le marché en ce moment. Attachez-vous bien (si vous êtes en auto en ce moment, il serait peut-être plus sage de ne pas lire en conduisant?), la poussette allemande (oui oui) vaut 3600$!!!! Hou là là!!!

***

Je peux-tu aller me pavaner sur le Plateau et faire baver de jalousie toutes les mères du quartier??? Oh que oui!!!!

***

Sur ce, je m'en vais lire le manuel d'instruction.

Zzzz.

mercredi 21 septembre 2011

Une visite chez les fées...

J'aime avoir des rendez-vous chez mon docteur dans une lointaine contrée. Non pas que j'affectionne me faire farfouiller les intérieurs et me faire dire de prendre telle ou telle penule, mais chaque visite là-bas me fait faire un détour chez une fée. Parfois c'est chez la Fée-Élisou (avec ses deux bambins-fantastiques), parfois c'est chez la Fée-Marraine (Tatie-C qui est vraiment la marraine de X-Boy!) et parfois, c'est chez la Fée-Rouk. Chaque visite se teinte alors de parfums de cuisine, de blabla intempestifs, de rigolades bien sucrées et j'en oublie chaque fois la raison de ma visite. Le fameux rendez-vous chez le doc.

Hier, j'avais rendez-vous à 14h30. Je suis donc débarquée avec X-Boy chez la Fée-Rouk vers les 11h30. Cela faisait un an que je n'avais pas rendu visite à ma chère amie aux boucles rousses. Je ne suis pas une amie indigne, mais occupée. Qu'on se le dise. Et Rouk, l'été, elle disparaît dans son immense jardin et elle ne réapparaît qu'à l'automne pour faire profiter les gens qui la visitent (elle est une excellent massothérapeute = la meilleure, sans parti pris!) de ses concoctions aux "herbes de fées" toujours présentées dans des emballages qui font craquer n'importe quelle âme sensible à la beauté.

Depuis sa naissance, X-Boy a un graaaand faible pour la rouquine aux yeux bleus. Chaque fois qu'elle le prend dans ses bras, il s'y enfonce et ne veut plus rien savoir de la planète qui l'entoure.

Et hier, même après un an de distance, dès qu'il s'est retrouvé dans ses bras, il s'est collé le front contre le sien et il lui a fait le plus large sourire de l'univers. Le grand amour entre eux, c'en est presque gênant de les observer! hihihi

Il s'en est fallu de peu que j'annule mon rendez-vous chez le docteur... Je ressens toujours ce grand bien-être quand je suis en compagnie de Rouk. Cette joie apaisante et pourtant remplie de folies. On rigole comme des hyènes, on en oublie presque le diner au four (hein Rouk?) et X-Boy, témoin de tous ces fous-rires, témoigne de sa présence en y allant de multiples sons plus forts les uns que les autres!
X-Boy nous a raconté sa vie hier... dommage qu'on n'ait rien compris. (ça existe un décodeur de pseudo-babillage de Opitz-C?)

Avant de quitter... parce qu'il fallait quand même que j'y aille, voir la doc, X-Boy a serré sa Fée-Rouk fort fort fort... et ce, jusqu'à la voiture.

***

Après mon rendez-vous, dans la voiture, X-Boy s'est laissé aller au sommeil.

Il a roupillé jusqu'à la maison. La tête bien câlée dans son toutou.

Je crois que X-Boy a rêvé à la Fée Rouk et au chat-doux-doux de cette dernière.

Fallait lui voir le demi-sourire scotché au visage.

Un vrai oasis de calme, mon bambin.

***

Je crois que Rouk est une vraie fée.

***

Elle réconforte mon gamin sans mot dire.

***

Et cet après-midi, il fait une sieste!!!!!!!

(Pincez-moi, je rêve?)

***

Merci Fée Rouk.

(Et dis? Ça dure longtemps, ce bel ensorcellement?!!)

mercredi 14 septembre 2011

Non mais...

Oh que ça va faire... j'ai les nerfs en boule, le moral en st-de-tous-les-saints!!!

Ça ALLAIT bien... relativement BIEN depuis l'inondation. Comme vous le savez, les "gars" sont venus faire leur job (avec des délais incroyables, mais bon, c'était ça ou rien) et depuis jeudi dernier, tout était au beau fixe. On attend que les assurances du proprio fassent leur boulot et paient les indemnisations afin que les constructeurs viennent besogner à remodeler notre sous-sol.

Sauf que là.. c'est le proprio qui s'en mêle!!! Pour ne pas dire s'emmêle. Il va me rendre folle. Et c'est lui qui est dingue. Je le soupçonne fortement d'être atteint de bipolarité et selon l'éducatrice spécialisée qui vient souvent à la maison (et qui en entend parler!), il est atteint d'une maladie mentale. En soi, la maladie mentale ne me dérange pas, ce n'est pas de la faute à personne, c'est un état, une situation bien triste et fâcheuse pour les gens qui en souffrent. Sauf que là où ça me dérange, c'est quand ça dérange tout le monde.

Je vous relate un peu ses actions étranges.

1- Le jour "J" de l'inondation: après que je lui aie téléphoné pour lui dire qu'on avait des bélugas qui sortaient de la toilette, il a raccroché et il est arrivé en moins de deux. Sauf que de toute évidence, il fallait qu'il agisse de façon démesurée: au lieu de se stationner dans la rue ou dans la cour (tiens, une cour pour se stationner? wow!), il est arrivé en trombe SUR LE GAZON DEVANT LA MAISON. Et vrooooooooooum dans les bégonias et les potentilles à 500$ *selon lui, les potentilles sont des arbustes rares! Je la ris encore!* et sploutch-sploutch-beurkeeee dans le gazon qui était rendu boueux avec la pluie qui s'y accumulait depuis tant d'heures.

2- Ce soir-là, alors que la pluie nous faisait damner (save the lord!), il est sorti en furie (le proprio, en colère???) et il a ARRACHÉ la gouttière. Ou le bout de gouttière qu'il restait... Au lieu de faire dévier le bout, comme un homme normal, il a opté pour la solution radicale. Bravo. Clap. Clap. Clap. Depuis ce temps, on a l'air d'être des égorgeurs de gouttières pourtant bien innocentes.

3- Et depuis hier, il me téléphone AUX HEURES!!! (j'exagère à peine...)

Pourquoi??? Pour me demander les mêmes osties (je sacre volontairement) de questions fois après fois.

- Combien de temps sont restés les hommes de la construction?

- Une heure, proprio.

- Combien de temps sont restés les hommes de la construction?

- Une heure, proprio-chéri.

- Je t'ai-tu demandé combien de temps sont restés les hommes de la construction?

- OUI!!!!!!!! PAUVRE CON!!! = Oui. Mais là, tu-prends-tu des notes ou va falloir que je répète encore?

- ...

- Proprio? Tu es là?

- ...

4- Ben oui... parce qu'en plus de me téléphoner aussi souvent pour des niaiseries que je dois répéter, IL NE PARLE PAS. Il est là, à l'autre bout du fil et il fait je ne sais quoi?!? Moi, comme une dinde, je ne dis pas un mot (je n'ai tellement rien à lui dire!) et j'attends jusqu'à ce que je me tanne (voire au bout de deux minutes) et que je lui demande s'il est encore là. Ce à quoi il répond un oui, faiblard.

Est-ce que ça se peut qu'il s'ennuie à ce point dans sa vie plate que le simple fait de tenir un téléphone avec quelqu'un au bout le satisfasse??? Quel sorte d'homme est-ce-ce??? Imaginez-le tit-vieux!! Aaaaaaaaah. À l'aide.

5- Et là, ce matin, il me téléphone (la troisième fois dans la matinée!!!) et me dit qu'il monte un dossier pour les réclamations et qu'il compte emmener cette histoire aux petites créances.

- Pardon? De kossé? (faut parler comme lui.. désolée!)

- Ben oui.. imagine-toi donc qu'avec les informations que tu me donnes, j'ai réussi à sauver 425$ avec la première compagnie. Ils avaient indiqué qu'ils avaient été 4 heures à la maison pour arracher le tapis.

- Re-pardon? Mais ils sont restés une heure!!!

- Tu vois, X-Mom. C'est pour ça que je fais ma petite enquête. Ce sont des beaux crosseurs. Et je crois qu'un juge aux petites créances pourrait me faire économiser encore plus.

- ...

Je n'ai rien dit, parce que je fulmine. C'est pas vrai que JE vais aller témoigner en cour (avec X-Boy? La grande joie!) pour une maison qui n'est pas la mienne, pour dédommager des assureurs qui ne sont PAS les miens et pour un proprio bipolaire qui ne doit rien noter comme il le faut quand je lui parle (ça m'effraie) et qui va me faire passer pour la folle du logis?!?

Folle du logis!!! rhôôôô, je la ris toute seule, là!

Bref, il m'ÉNARVE. Je ne sais pas comment réagir chaque fois qu'il téléphone. Une minute il rit, l'autre minute il gueule. Je n'ai pas suivi de cours 101 pour gérer les personnalités borderline. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Moi, tout ce que je veux, c'est la paix.

Que les travaux se fassent, que X-Man retrouve son bureau de travail (au lieu d'occuper mon bureau d'artiste, mon bureau d'ordi, la table de cuisine et le dessus du micro-ondes!), que les boîtes de livres cessent de s'entasser un peu partout et que l'on ait enfin un salon. Parce que vivre dans la cuisine et la chambre, ça devient lassant. Voire aliénant. On loue une MAISON, pas un trois et demi!!!

***

J'ouvre ici la parenthèse.

On RÊVE d'avoir une maison. Pas juste la louer. La payer, avoir une saleté d'hypothèque, s'endetter et tout le toutim. Oui oui, on rêve de ça. Parce qu'on est tanné de donner notre argent à quelqu'un d'autre (que la banque, dah) et surtout, à ce proprio-oiseau-de-malheur.

Cela fera bientôt trois ans que nous vivons dans cette maison.  Avec le proprio et sa négligence. Sauf pour la cour... faut savoir que le mec, il collectionne les voitures (miniatures comme les vraies grosses bagnoles laittes des années xyz) et qu'il a fait refaire l'asphalte de la cour une semaine avant l'inondation. Wow. On a la plussss belle cour de la rue. Réjouissons-nous!!!

Dans les faits:

- Le proprio a pété volontairement la toile de la piscine le premier été qu'on était ici "pour voir si le trou au fond était un vrai trou", Il a agrandi ce dernier avec une perche!!! Le con!!! Je n'avais jamais hurlé de colère de cette façon. Surtout pas après un homme supposément d'âge mature.

- Ensuite, ce même été, deux semaines plus tard, la douche du sous-sol avait fui dans la chambre du sous-sol (inondation 1).. Et il avait dit, tout bêtement: "Ah, ben oui... j'avais mal raccordé le tuyau.. je le savais, mais je pensais que ce serait correct". Roaaaarrrrrrr.

- Ensuite, le patio fait des dos d'âne et se dépeinture à vue d'oeil. C'est rendu qu'on porte un casque jaune pour marcher sur le "deck" comme il dit. Tout ça parce qu'il a été foutre des poutres de béton pour s'assurer du soutien. Et qu'avec le gel-dégel, ça se déforme au maximum. Mais lui, il trouve ça drôle. Oui oui. Quand on lui en parle, il rigole et se tape les cuisses en nous disant: "ben oui, mais c'est pas grave, vous avez juste à les enlever les poutres de béton".

??? Et quoi alors? Le "deck" va s'effondrer et ON va être responsable?

- On est rendu à la 17e "patche" sur la toile de la piscine pour ne pas qu'elle inonde le terrain. Et lui il nous répond: "Ben si ça fonctionne, les patches, pourquoi on changerait la toile???"

C'est vrai, hein? Pourquoi?

- On a aussi acheté une nouvelle pompe pour la piscine. Parce que la sienne, elle a pété. "Mais elle était neuve et je l'avais payée 500$". X-Man s'est fâché, est allé au magasin. Résultat: ça lui en a coûté 150$. Vous voyez pourquoi il m'effraie, le bonhomme? Parce qu'il ne vit pas dans la même réalité. Dans sa tête, tout est plus cher, tout est moins grave ou tout est synonyme de "hey, m'en vas te les shaker, moé, ces innocents-là" (et là, je parle de TOUS les gens qui font des affaires avec lui... beau bordel)

- Il y a aussi eu une fuite dans le toit de notre chambre. Toutefois, celle-là, il l'a fait réparer très rapidement. Probablement que cette journée-là, il avait pris sa médication correctement.

- Et là, on a eu 2 inondations en moins de 4 mois.

Ça va faire, non?

Oui.

Et c'est drôle, parce que cette maison, bien que je la trouve laide et que je rêve de la rénover comme le ferait une diva du Canal-Déco, je ne la vois pas comme une menace. Non, je la vois plutôt comme une solution. Certains de nos amis-famille nous ont dit, après cette inondation récente: Allez-vous en au plus vite!!!

Mais non. Je ne crois pas que ce soit la solution. Nous ne pouvons pas partir dans une autre maison du jour au lendemain et X-Man est catégorique: il refuse d'en louer une autre. Il veut en acheter une. Et pas question de s'en aller en appart. Nan. Pas après avoir connu le confort (oui oui, malgré tout) d'une maison et d'un terrain. Et de la paix du voisinage.

Ainsi, alors que nous avions les pieds dans l'eau et que nous courions à gauche et à droite, j'ai lancé au proprio cette phrase: "Pis, Proprio, qu'est-ce que tu fais avec ta maison? Tu nous la vends?"

Et là, il a eu l'air surpris. J'avoue que je l'aurais été. Les deux pieds dans la merde, la fille, et elle veut me l'acheter? Elle est folle.

Mais pas tant que ça.

Parce que la malédiction, elle vient de lui. S'il n'était plus dans le décor, nous serions enfin libérés et nous pourrions AGIR, RÉPARER, RÉNOVER afin de ne plus vivre de cauchemars. Et comme il est incapable de gérer des assureurs et tout ce qui vient avec, il serait à son avantage de nous la vendre pour une poignée de dollars. En principe (et en vérité, je crois), il est pogné avec une maison qui s'en va dans la décrépitude et il ne sait pas (ne veut pas, ne VOIT pas) comment s'en occuper. Il ne pourra pas vendre ça le gros prix... même si le marché dans notre Ste-Banlieue est à la hausse et que pour une piaule aussi démodée que la nôtre, des vendeurs réussissent à obtenir facilement 200 000$.

Mais nous, il n'est PAS question que l'on paye autant pour cette première maison. Et je crois qu'il n'osera pas nous la vendre cher. Pas après tout ce qui s'est passé, après tout ce qu'on sait. Car on les connaît, les dégâts qu'il y a eu et un inspecteur les verrait aussi très bien. Et alors là, qui voudrait d'une maison ayant été sinistrée deux fois dans la même année? À part un riche qui va voir là l'occasion d'avoir un grand terrain dans un secteur recherché (oui oui, on habite là-dedans, nous, un secteur recherché!) et qui va démolir la maison pour rebâtir une autre qu'il revendra 300 000$ dans les 10 jours suivants.

Vous voyez où je veux en venir? Je réfléchis pas mal ces temps-ci quant à l'achat de cette (notre) maison. Et X-Man aussi. Ça nous empêche de bien dormir. Parce qu'on aspirerait à tellement mieux, à tellement plus beau, plus luxueux. Parce que ma première maison, je ne l'imaginais pas avec un bain jaune année 80 et un sous-sol en stucco. Parce qu'on aurait voulu la magasiner, visiter plein de piaules et tomber amoureux d'une propriété.

Mais voilà que la réalité est tout autre. Avec l'arrivée de X-Boy, je ne peux pas travailler = pas de revenus. Ma dette étudiante ne s'efface tellement pas vite. Bref, je suis endettée. X-Man paye tout tout seul et on n'a pas les reins assez solides pour avoir un cashdown de 25 000$. Et s'acheter une maison "normale" à 250 000$. Puisque le marché en est ainsi si l'on veut rester dans cette ville où on a tous les services nécessaires (et durement acquis) pour le bon développement de X-Boy. N'eût été de la situation particulière de fiston, nous pourrions partir dans une lointaine campagne et vivre dans une maison beaucoup moins chère. Mais ce n'est pas ça.

La seule maison que l'on pourrait se payer, c'est celle-ci. Celle dans laquelle on vit déjà.

Et comme m'a dit mon père hier, qui a une sage expertise sur les constructions et les "débuts de vie de famille", il faut commencer à quelque part.

- Penses-tu qu'on avait une grosse maison quand on vous a eus (il parle ici de mon frère et moi?)??? Non, ma fille... on vivait dans une maison mobile. Elle était laide, mais on était bien. On n'avait plus de voisins sur la tête ou sous nos pieds et on avait la paix. C'est 10 ans plus tard qu'on a pu déménager dans la maison qu'on a encore aujourd'hui. Et qui n'est pas parfaite. Rien n'est parfait, fillette.

- T'as raison papa.

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Rien n'est parfait. On a un toit, de l'espace. Des voisins ultra-sympathiques. Des services pour le petit. Et l'autoroute à deux minutes pour X-Man et ses multiples déplacements.

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Qu'est-ce qu'un bain jaune comparé à un appart dans un HLM, hein?

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À suivre. Dimanche, on rencontre le proprio pour discuter des "vraies zaffaires".

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D'ici là, je continue mes somnifères.

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mercredi 7 septembre 2011

Ouain.

Je suis déçue. Triste comme un muffin sans levure (recette essayée hier et ça donne des gâteaux-style-roche).

Les mecs de la construction sont débarqués hier et ont installé 7 ventilateurs, 2 déshumidificateurs et ils ont aspergé le sous-sol de décontaminant.

Et TOUT ÇA dans la pure courtoisie, les "voici les documents à signer, Madame X, vous voulez mon stylo?", les "voici le numéro de téléphone pour nous rejoindre en tout temps" et les "je vous téléphone jeudi en fin d'après-midi ou vendredi pour venir récupérer les appareils. Nous conviendrons de la meilleure heure, cela vous va?".

BIEN SÛR que cela me va!!!

Mais ça va trop bien, justement? Ils sont où les abrutis sans cervelle avec du langage de garage???

Il est où, mon "jus" à blogue, hein?

Je chiale sur quoi, moi???

Sur rien?

Je ferme mon blogue dans les prochains jours?

Nan.

Ce n'est que le commencement. Et après tout, pourquoi n'aurions-nous pas droit, justement, à toute la courtoisie du monde pour ce deuxième bordel visqueux???

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Soit, c'est la journée des "hein, ça nous arrive pour vrai???". Le centre des aides techniques m'a téléphoné tantôt pour m'annoncer que X-Boy aura sa poussette adaptée le 26 septembre prochain.

- HEIN??? EN SEPTEMBRE??? Comme dans "en septembre 2011"?, ai-je hurlé d'incrédulité dans le combiné.

- Hihihi... oui, X-Mom. Dans moins d'un mois.

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Coudonc, moi, avec qui j'ai couché pour que ça aille aussi vite (et ne pas m'en souvenir???)???

Je prévoyais offrir cette poussette en guise de cadeau de Noël à X-Boy... mes plans sont contrecarrés.

Va falloir que je trouve autre chose... tout en magasinant avec une poussette adaptée et un gamin on-ne-peut-plus-heureux d'être ENFIN dans un bolide qui le tiendra droit!!!!!!!!!!

Un bel automne en vue? On va marcher dans les sentiers plein de feuilles colorées et de sons de pipits et tout et tout???

Triple ???.

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La vie m'envoie du "répit". Parce que honnêtement, le @$%!++# de bruit des moteurs qui rugissent - gueulent - au sous-sol est en train de me rendre folle!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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