vendredi 17 septembre 2010

Maudits magasins...

Enfermez une fille pendant 3 ans dans une maison et la première chose qu'elle fera quand vous lui redonnerez un peu de liberté: elle va aller magasiner. Quel cliché et quelle perte de temsp.

Je plaide coupable, car allez savoir pourquoi, cette "manie féminine" est mon exutoire en ce moment pour embarquer dans ma nouvelle routine de "mère-à-la-maison-sans-son-bambin-et-sans-travail-encore". Ça fait deux semaines ultra-pathétiques à mettre au compteur de ma superficialité pourtant bien cachée. Qu'est-ce que j'ai à vouloir visiter tous les rayons des magasins, toutes les allées des pharmacies et des épiceries??? C'est quoi cette nouvelle passion à découvrir les nouveaux produits, gadgets et autres choses inutiles??? Ça me démange dans le ventre de trouver des nouveaux jouets pour X-Boy, de trouver des accessoires de déco (Décore-Mom is always there...), d'observer tous les pinceaux poil par poil et d'essayer des tas de crayons et marqueurs.

On me croirait investie d'une mission quelconque à dénicher "the" perle rare... et pourtant, il faut que j'avoue que je commence à être lasse de ce jeu pathos... Aujourd'hui, je n'ai fait que 2 magasins: la pharmacie où j'ai acheté (avec une carte-cadeau!) une carte-cadeau pour un magasin d'électronique car notre répondeur fait de la sélection dans les messages qu'il prend. Il fait vraiment chier ce répondeur cheapette... alors j'ai acheté un téléphone "haut de gamme" qui inclut deux combinés sans fil (pus capable d'avoir un téléphone qui lâche et d'attendre que X-Man revienne du boulot pour emprunter son cellulaire!!!) et un répondeur intégré qui espérons, sera intègre.

Et je suis revenue avec pour la première fois, l'envie de ne plus sortir pour des raisons futiles... l'envie de rester à la maison et de régler des dossiers en dormance. L'envie de profiter du silence des lieux, de lire une bd inspirante (en attendant le tome 5 des Nombrils...) et l'envie de me remettre à la création. Écriture, peinture, bricolage, déco, name it. Et de faire du ménage total carnage. Nettoyer l'intérieur du four et du frigo, enlever le moisi dans le caoutchouc de la laveuse frontale (invention du diable), nettoyer les craques de céramique de la douche avec une brosse à dents, refaire pour la xième fois le ménage du débarras du sous-sol et classer par ordre d'éditeurs et de collections les tonnes de livres éparpillés dans les bibliothèques. Ah oui, peinturer la chambre de bain et laver les fenêtres avant l'hiver. Et rempoter les plantes et ajouter de l'engrais. Et cuisiner plein de plats miam-mioum et de muffins à congeler. Et pour couronner le tout, chercher un boulot. Me retrouver sur le marché du travail avec le mandat de concilier travail-famille: avoir un emploi qui me permet de me libérer au moins 2 jours semaines pour les rendez-vous de X-Boy.

Facile facile facile.

Vous comprenez pourquoi je fais les magasins?

Pour m'occuper l'esprit. Je n'ai pas assez d'idées en tête.

Et vous savez ce qui est fascinant? C'est que dès que je ramène X-Boy à la maison, je me mets "au boulot". J'abats des tâches, je cours partout, je range... et je manque de temps. Il faut déjà faire souper le petit, lui donner son bain... et je me dis: "Bah, demain, il sera au CPE, je pourrai terminer...".

X-Boy est mon soleil. Et quand il n'est pas là, il faut que j'en trouve un autre pour me réchauffer les neurones et anéantir Monsieur Procrastination. Mais il n'y a personne. Que moi.

Et non, je ne referai pas un môme pour combler le vide.

Je vais écouter tous les psys, éducateurs, amies, famille et cie qui me disent: DU TEMPS. Accorde-toi du temps, la grande. Ça fait juste 2 semaines et tu voudrais avoir tout réglé? T'es encore jeune, t'as le temps.

Paraît que je vais passer par des phases d'adaptation. Dans la première: ce sera l'envie de sortir, de tout voir, de tout faire. Sans X-Boy.

Phase 1: réglée.

Phase 2: faire le ménage. Ooooooooooh... que ça se prépare.

Malheureusement, je n'ai qu'une seule maison.

Mais c'est fou ce qu'il y a des recoins!

Les compagnies de brosse à dents vont bientôt me subventionner.

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